Une rencontre avec Roselyne Bachelot à l’Opéra Comique
Gilles Kraemer.
Dove sono i bei momenti / Di dolcezza, e di piacer ? Sono di ritorno à Paris, à l’Opéra Comique

www.francemusique.fr/emissions/la-chronique-de-roselyne-bachelot
Gilles Kraemer : 48ème jour du déconfinement. Nous sommes à quelques minutes, ce samedi 27 juin, de la réouverture de l’Opéra Comique. Public & artistes se trouvent réunis sur la scène, pour Cabaret Horrifique de Valérie Lesort (1). Dans cette version exceptionnelle et réaménagée pour l’occasion, un spectacle lyrique à l’humour grinçant et glaçant, dans le respect de toutes les normes sanitaires en vigueur. Une jauge très réduite de spectateurs, même pas une centaine, sur sept rang. Ceci n’empêche pas d’être accueilli avec une coupe de champagne. http://www.lecurieuxdesarts.fr/2020/06/opera-comique-faut-qu-ca-saigne-dans-cabaret-horrifique.html
Ce n’est pas la chroniqueuse d’une émission très matinale le samedi sur France Culture, se présentant comme " amatrice d'opéra, de rap et de musiques sud -américaines, j'aime aussi bien Jonas Kaufmann que Youssoupha ! (...) " que je rencontre aujourd'hui, mais la boulimique du spectacle vivant, allant au Français, au TCE, à l’Opéra Comique ou à l’Opéra de Paris [institutions qu’elle mécène]. Mais aussi à Aix, à Avignon, à Orange. Ou à Bayreuth.
Quelle sont vos impressions à ce moment précis ?
Rosleyne Bachelot : Un pur bonheur de revivre. Et de repartir. Je suis dingue de culture, je n’imagine pas ne pas sortir au moins deux fois par semaine. Mais, mon amour immodéré c’est celui du lyrique. J’aime Elektra de Richard Strauss, les adieux de Wotan chez Richard Wagner… .
G.K. : Cette longue parenthèse de 55 jours de confinement est terminée. Comment avez-vous vécu ce temps arrêté ?
R.B. : Telle une diète. Une diète épouvantable, comme une poule cherchant ses poussins. Privée de vibrations.
Ne regardant pas la télévision, ce temps m'a permis de voir les spectacles rediffusés. Rediffusés à la télévision mais aussi sur Internet. Ceux du Français, de l’Odéon, du TCE, de l’Opéra Comique…, ceux du MET. Je me suis même surprise à applaudir ces représentations.
G.K. : Et maintenant ?
R.B. : Je recommence aujourd’hui à sortir. Avec l’opéra. En me disant à cet instant précis : quelle chance d'être là ! Assise à côté d’Olivier Mantei. C’est un grand plaisir. Et, j’y vois… la force du destin. (2).
G.K. : Le spectacle vivant mais, les arts plastiques ?
R.B. : Je suis boulimique de culture mais d’une façon raisonnable. Je suis opposée au compulsif. Dans un musée, je regarde 4 à 5 œuvres. Pas plus. J’aime ce contact avec l’art.
G.K. : Merci pour cet entretien.
© photo Le Curieux des arts Gilles Kraemer, 27 juin 2020, Opéra Comique
Cabaret Horrifique de Valérie Lesort
Valérie Lesort, mise en scène ♦ Judith Fa, soprano ♦ Lionel Peintre, baryton ♦ Marine Thoreau La Salle, piano
Représentations du samedi 27 juin au samedi 4 juillet à 19h30 ♦ Dimanche 28 juin à 16h30
Opéra Comique - Paris
Réservations au 01 70 23 01 31 ♦ billetterie@opera-comique.com
Durée estimée : 1h15
(1) Ercole Amante vient d’être récompensé du Grand Prix Musique du Syndicat professionnel de la Critique 2020, comme meilleur spectacle lyrique de l’année. Un spectacle mis en scène par Valérie Lesort & Christian Hecq, dirigé par Raphael Pichon. Le treizième travail de Cavalli, Ercole amante, triomphe à l'Opéra Comique http://www.lecurieuxdesarts.fr/2019/11/le-triomphant-treizieme-travail-de-cavalli-ercole-amante-opera-comique.html
(2) Le Président de la République, Emmanuel Macron, a renouvelé pour 3 ans le mandat d’Olivier Mantei à la direction du Théâtre national de l’Opéra-Comique lors du Conseil des ministres du 24 juin 2020, sur le rapport du Premier ministre Edouard Philippe et du ministre de la culture Franck Riester https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?cidTexte=JORFTEXT000042033158