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Publié par Gilles Kraemer

Gilles Kraemer.    

 

Toujours fermés en janvier 2021, les Lieux culturels ! Mais les Yeux culturels sont toujours ouverts au MAD pour garder et porter l’espoir.

Quel rapport y-a-t-il entre les Arts décoratifs, la musique et l‘image animée ? C’est pour le découvrir que le Musée des Arts Décoratifs a institué deux résidences d’artiste, ouvrant ses espaces à la création et à l’expérimentation. Le groupe Phoenix s’est installé fin septembre 2020 au sein du Musée, pour travailler à son prochain album. Au cœur de l’été, le musée accueillait le réalisateur-designer Alexandre Humbert dans une captation poétique des grands et petits moments de la vie de ce musée parisien.

Une seule lumière dans la nuit... Celle du studio de Phoenix © Guillaume Delaperrière

Accueillir l’autre est la vocation même des musées. Au Musée des Arts Décoratifs particulièrement, notre ouverture à tous les arts visuels, à commencer par le graphisme, la mode et le design, nous place en prise directe avec le monde. Pour nous qui regardons et pensons le monde, être regardé et pensé par lui est une nécessité. C’est pourquoi j’ai souhaité instaurer un programme de résidences d’artistes au sein même de notre musée souligne Sylvie Correard, directrice générale des Arts Décoratifs.

Phoenix est une rencontre et une heureuse coïncidence. Après quelques années passées à la Gaîté Lyrique, le groupe qui dans sa démarche de création se nourrit, s’inspire du lieu où il travaille, recherchaitun nouvel endroit. Ce fut le MAD et son installation dans l’aile Rohan, dans un espace fermé au public et désormais transformé en un studio dédié au travail et à la composition de leur septième album.

Originaires de Versailles, le groupe formé par Thomas Mars, Deck d’Arcy, Laurent Brancowitz et Christian Mazzalai est passé en vingt ans de carrière du statut d’outsiders français de la pop musique à celui de l’un des groupes d’indie rock les plus influents au monde. Selon Laurent Brancowitz, les lieux ont toujours été fondamentaux dans l’histoire de Phoenix. On cherche à découvrir et expérimenter de nouvelles choses à chaque fois, donc pour nous c’est important de changer le cadre et le décor pour recommencer à chaque album une nouvelle aventure.

 

Alexandre Humbert ©  DR vimeo.

Pour Alexandre Humbert l’histoire débute au printemps 2020, alors que la France est confinée pour la première fois du 17 mars au 10 mai. Le designer / réalisateur se met en contact avec Cloé Pitiot, conservatrice au Musée des Arts Décoratifs. Son projet  ? Filmer dans un musée fermé, la vie des œuvres " impatientes " de retrouver leur public et celle de ceux qui y travaillent toujours.

Une réflexion sur ce qu’est un objet privé de lumière, de regards dans une institution apparemment vide mais pourtant bien vivante.

 

 

Les impatients © Alexandre Humbert

Les impatients sont le fruit des rencontres avec Gino Anoumantou - très disert sur le Secrétaire rhinocéros de François-Xavier Lalanne (1966) -, Florence Bertin et Olivier Gabet autour des objets et des espaces vides, dans cette période stupéfiante de la France et du bâtiment fermé au public lors du premier confinement printanier encore porteur d'espoir.

L’aventure continue avec Alexandre.

Premier opus de ce travail :  Une saison au Musée des Arts Décoratifs. Chapitre 1 : Automne,  lu par Anne-Solène Delfolie dans un accompagnement musical d’Arnaud Pujol suggérant des pas, des sautillements, la vélocité, la rapidité, présente la programmation 2020-2021. Une immersion au cœur des expositions en cours de montage Harper’s Bazaar, premier magazine de mode & Le dessin sans réserve. Collections du musée des Arts décoratifs et des indices sur Luxes,Un Printemps incertain. Invitation à 40 créateurs  &  Histoires de photographieshttps://madparis.fr/francais/nous/autres-actualites/une-saison-au-musee-des-arts-decoratifs/

 

Hiver © Alexandre Humbert.

Le second chapitre Hiver, lu également par Anne-Solène Delfolie, dans une accompagnement que j’aime beaucoup d’Arnaud Pujol pour sa lenteur de découverte, peut se "dévorer" dès maintenant, avec Luxes & Un Printemps incertain. Invitation à 40 créateurs, Histoires de photographie & collect/connect. bijoux contemporains. Julie Decubber/Stefania Lucchetta.

Le soir, sur le toit © Alexandre Humbert.

Vœux 2021 du MAD © Alexandre Humbert

Alexandre a également réalisé Le soir, sur le toit, ballade poétique sur les toits du musée, lue par Régine Soulier, le teaser de l’exposition  Luxes, à peine ouverte que déjà mise sous cloche et les vœux 2021 de l’institution autour d’un objet du XIXe siècle, un étrange canapé prêt à livrer quelque confidence et quelque secret indiscret dits par Chloé Demey. " Indiscret ", son nom est fort juste et Nana aurait aimé cette quête du trèfle à quatre feuilles.

D’autres films sont en cours cette année 2021, avec pour sujet la lumière verte (utilisée uniquement pendant les périodes de confinement) et le bureau d’Olivier Gabet, le directeur des musées, puisque le MAD, c’est le Musée des arts décoratifs & le Musée Nissim de Camando.

 

 

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