Bérénice Saliou nommée directrice du FRAC Champagne-Ardenne
Gilles Kraemer
Succédant à Marie Griffay qui dirigea, de 2017 à 2024, le FRAC Champagne Ardenne, Bérénice Saliou prendra ses fonctions de directrice de ce magnifique lieu rémois en mai 2025.
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Bérénice Saliou © Photo Florence Baruch.
Paris, Marseille, le Maroc, Madagascar, La Réunion, parcours de Bérénice Saliou commençant avec l’artiste Younès Rahmoun avec lequel elle fonde la résidence d’artistes Trankat à Tétouan (Maroc). Elle en assurera la direction de 2010 à 2015, tout en étant simultanément responsable des projets internationaux à FRAEME, à La Friche La Belle de Mai à Marseille.
Cap sur Paris, de 2015 à 2022, directrice artistique de l’Institut des Cultures d’Islam. Par l’organisation d’expositions, la production d’œuvres d’art et projets, elle y façonne un espace d’expression pour les artistes dits des Suds. Particulièrement animée par les questions de transmission, de médiation et d’interdisciplinarité, elle œuvre pour la visibilité des artistes extra-occidentaux.
Commissaire de formation (maîtrise d’arts plastiques à l’Université de Provence, master Métiers de la culture à l’Université Lille 3, master en Curating au Goldsmiths College à Londres), elle assure en 2022, avec Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, directeur de la Haus der Kulturen der Welt à Berlin, le commissariat de l’exposition inaugurale, en mai 2019, de la Fondation H à Madagascar - créée en 2017 à Antanarivo par l'entrepreneur et mécène Hassanein Hiridjee, dans un bâtiment qui fut la Direction centrale des postes et télécommunications -, dédiée à l’artiste-tisserande malgache Zoarinivo Razakaratrimo dite Madame Zo.
De 2022 à 2025, elle a dirigé Documents d’artistes La Réunion, plate forme de visibilité et d'accompagnement des artistes de cette île.
Le projet artistique de Bérénice Saliou pour le FRAC Champagne-Ardenne est de proposer « mettre en œuvre une poétique de l’attention face aux enjeux écologiques, sociaux et géopolitiques d’un monde de plus en plus polarisé. Partant du principe que les artistes sont des vigies incitant à ralentir, observer et analyser. Sa politique d’expositions revendiquée est celle d’un programme d’artistes associés et de compagnonnage d’artistes émergents, pensé à partir de des collections du FRAC ».
La mission première d'un FRAC n'est-elle pas de faire connaître, à tous, ses collections et ses acquisitions ?