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Gilles Kraemer.

La Terre s'épuise. Notre Planète souffre du changement climatique. Les hommes continuent à la voler, s'échinent à lui soustraire son or. Double regard de Sebastião Salgado sur le monde, sur le Brésil

Serra Pelada, State of Para, Brazil, 1986 © Sebastião Salgado, Courtesy Polka Galerie.

La galerie Polka Gold,  présente 30 photographie, pour la plupart inédites, d’une des séries les plus importantes de l’œuvre de ce photographe élu à l'Académie des beaux-arts en avril 2016 au fauteuil de Lucien Clergue. 

En septembre 1986, il reçoit, après des années de refus de la part des autorités militaires brésiliennes qui la contrôlaient, l’autorisation de se rendre sur le site de la Serra Pelada " la montagne pelée " dans l’état du Para, en Amazonie. C’est dans cette mine d’or à ciel ouvert, que des dizaines de milliers d’ouvriers prospecteurs en quête de l’Eldorado se sont échinés dans des conditions terribles - boue, violence, émeutes - pendant plus de dix années. " La première fois que je vis la mine, raconte Sebastião Salgado, je restais sans voix. J’en avais la chair de poule : 52 000 hommes qui travaillaient, sans une seule machine, dans un trou béant profond de 200 mètres. La moitié montant de lourds sacs de terre sur des échelles en bois. Les autres, dévalant les pentes boueuses pour rejoindre le gouffre. Tous sans exception - leurs corps, leurs pieds, leur visage, leur cou - étaient de la couleur ocre de la terre qu’ils prélevaient. ". Ces images de Sebastião Salgado, qui a passé 35 jours sur place, constituent un témoignage de ce pan de l’histoire de la ruée vers l’or.

Serra Pelada, State of Para, Brazil, 1986 © Sebastião Salgado, Courtesy Polka Galerie.

Trente ans plus tard, Sebastião Salgado s’est replongé dans cette œuvre et retrouve des dizaines d’images qui n’avaient jamais été dévoilées. Aujourd'hui, que reste-t-il de Serra Pelada ?Seulement des paysages traumatisés autour d’un lac de deux cents mètres de profondeur. Ses photographies sont présentées à la Polka Galerie, à Paris. 

Elles furent aussi montrées au Museum Fotografiska à Stockholm, 13 septembre-17 novembre 2019. Commissariat de son épouse Lélia Wanick Salgado www.fotografiska.com/sto/en/exhibition/gold/

Sebastião Salgado, sikeirei et chef d’un clan mentawai. Ce chaman prépare un tamis à sagou à l’aide des feuilles de sagoutier. Île de Siberut. Sumatra occidental. Indonésie. 2008 © Sebastião Salgado.

La Sucrière à Lyon accueille GENESIS une invitation au voyage et à la réflexion sur notre planète et sur la manière dont nous la traitons. Durant huit années, Sebastião Salgado est parti à la (re)découverte de la nature, des montagnes, déserts, océans, animaux et peuples qui ont, jusqu’ici, échappé à l’empreinte de la société moderne.

Sebastião Salgado, Iceberg entre l’île Paulet et les îles Shetland du sud dans la mer de Weddell. Péninsule Antarctique. 2005 © Sebastião Salgado.

Sensible aux conditions humaines de certaines populations et aux changements de la biodiversité, il imagine GENESIS. Découpée en cinq chapitres géographiques, l’exposition est une rétrospective en 245 photographies en noir et blanc. Du Sud de la planète aux Sanctuaires naturels, en passant par l’Afrique, les Terres du Nord et en plongeant en Amazonie & au Pantanal, Sebastião Salgado rend hommage à notre planète.

Sebastião Salgado, Baleine franche australe. Péninsule Valdés. Argentine. 2004© Sebastião Salgado.

En 1998, il fonde avec Lélia Wanick Salgado, son épouse, l’ONG Instituto Terra, dans le but de lutter contre la déforestation et la disparition de la faune et la flore et ainsi contribuer à la restauration de notre planète. Depuis 20 ans, la fondation a planté 2,7 millions d’arbres dans le Minas Gérais, au Brésil. Pour la première fois, dans une exposition un espace entier est dédié à l’Instituto Terra pour présenter ses objectifs et ses actions au public.

 

Sebastião Salgado GOLD

31 janvier - 14 mars 2020

Polka Galerie, Cour de Venise

12, rue Saint-Gilles, 75003 Paris

Sebastião Salgado, GOLD, 2019. 208 pages. Éditions Taschen. Prix 50 €.

 

Sebastião Salgado GENESIS

20 février - 10 mai 2020

La Sucrière - Lyon

Commissariat Lélia Wanick Salgado

Sebastião Salgado, GENESIS. 520 pages. Éditions Taschen. Prix 60 €

Tag(s) : #Expositions France, #Expositions Paris, #Expositions à l'étranger, #Livres
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