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© Photographies Le Curieux des Arts Gilles Kraemer, visite presse, 2014
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Moquette moelleuse et douce comme un cachemire quatre fils, décoration très épurée, le violet et le brun, voici le cadre merveilleux de Gradiva, de ses salons en enfilade ouverts sur la Seine revus par la main impériale de François-Joseph Graf. Non, vous ne rêvez pas, il ne s'agit pas de la résurrection de la galerie éponyme d'André Breton, mais de l'ancienne galerie Camoin-Demachy dénommée Gradiva par son nouveau propriétaire. Gradiva, en latin, celle qui marche.

Précipitez vous, pour quelques jours encore, jusqu'au 25 juillet 2014, vers cet endroit merveilleux, que vient de reprendre Thomas Bompard. Il était, jusqu'en décembre 2013, directeur du département art impressionniste & moderne chez Sotheby's Paris.

Peu de pièces, mais quelles pièces ! Muséales ou pour un grand, un très grand amateur, un vrai amateur ! Mais, seules quelques pièces sont proposées à la vente.

© Photographies Le Curieux des Arts Gilles Kraemer, visite presse, 2014
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© Photographies Le Curieux des Arts Gilles Kraemer, visite presse, 2014

Est-ce un rappel de sa qualité d'expert au département des livres et manuscrits de cette même maison de ventes qui nous vaut la présentation d'une merveille de la bibliophilie, l'un des plus célèbres et les plus convoités ouvrages qui nous fit passer du monde clos à l'univers infini : De Revolutionibus Orbium coelestium Libri de Nicolas Copernic, publié à Nuremberg en 1543. Ce désirable exemplaire à la reliure de l'époque en vélin souple, un des rarissimes exemplaires en mains privées, appartint à Pierre Berès. Vendu par ce libraire de l'avenue de Friedland en octobre 2005 avec le fonds de sa librairie, il fit 818 454 euros frais compris, adjugé à un libraire anglais, agissant pour un collectionneur français disait-on à l'époque. Collection privée. Nous n'en saurons pas plus de cette pièce prêtée. 

A côté de cette édition originale, exposée dans ce salon dit de la Révolution, comme des satellites autour de ce soleil, des toiles de Fernand Léger Nature morte au profil, 1922, Kurt Schwitters Körtingbild, 1932 et Vassily Kandinsky Moscou II, 1914, jamais exposée en France. Cette promenade bibliophilique se poursuit dans le salon dit de la Nuit avec deux psautiers brillants des ors de leurs miniatures – Peckover le français et Blackburn l'anglais - enluminés entre 1220 et 1280, prêtés par le musée de Blackburn et La Fleur des histoires de Jean Mansel, France, vers 1450. 

 

Balthus, Le Rêve II, 1956-1957, huile sur toile, 198 x 198 cm, signé et daté au dos © remerciements à la galerie Gradiva

Balthus, Le Rêve II, 1956-1957, huile sur toile, 198 x 198 cm, signé et daté au dos © remerciements à la galerie Gradiva

Bien nommé pour être accueilli dans le salon dédié à la nuit : Le Rêve II de Balthus. Son premier propriétaire fut Maurice Rheims.

Au centre du cabinet africain, le marbre blanc de Rodin, Ève après le péché, se reflète à l'infini dans deux miroirs ; le maître de Meudon se retrouve avec les fontes de Le Penseur et L'Éternel printemps.

Une belle invitation au voyage comme le suggèrent les deux strophes rimbaldiennes de Le Bateau ivre « Comme je descendais des Fleuves impassibles... » gravées au bas du majestueux escalier, au dessus d'une statue Fang. L'Homme à l'épée de Pablo Picasso, présenté au Palais des Papes en 1970, qui vous avait accueilli en haut du grand escalier, ne vous dit-il pas quelque chose ? Vous l'aviez vu chez Sotheby's à Londres où il fut vendu le 25 juin 2009 pour 8 224 421 euros.

Faites vous plaisir,  poussez vite la porte de Gradiva. Matisse, Yves Klein, Picabia, Moholy-Nagy, Dali, Egon Schiele, Camille Pissarro vous attendent. 

Un pur moment d'excellence pas vu à Paris depuis fort longtemps.

© Photographies Le Curieux des Arts Gilles Kraemer, visite presse 2014
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© Photographies Le Curieux des Arts Gilles Kraemer, visite presse 2014

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Et, rendez-vous dans quelques semaines, à la Biennale des antiquaires au Grand Palais, où Thomas Bompard partagera son stand avec la galerie Hopkins.

Que verrons-nous ? Réponse le 11 septembre.

Le site  Internet http://www.camoindemachyantiquaire.com/galerie.html est toujours consultable ; Alain Demachy a vendu le stock de sa galerie, en octobre 2013, chez Christie's Paris. 

Galerie Gradiva

Exposition inaugurale jusqu'au 25 juillet 2014

9, quai Voltaire – 75007 Paris

du lundi au vendredi, de 10h à 19h

Tél. : +33 (0) 1 42 61 82 06

Courriel : gradiva@galeriegradiva.com

 

Tag(s) : #Marché de l'art
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