Maria Tsagkari, lauréate de la première édition du prix de la Jeune scène artistique méditerranéenne / HYam et fondation Jean-Luc Lagardère
Remise du prix par Pauline Simons et François Tajan © Photographies Le Curieux des arts Antoine Prodhomme, 2 juillet 2014
Initié par Pauline Simons, fondatrice de HYam (Hydra for artists of the Mediterranean) en partenariat avec la Fondation Jean-Luc Lagardère, le premier prix de la Jeune scène artistique méditerranéenne a été décerné par un jury international à Maria Tsagkari (née en 1981), vivant et travaillant à Athènes. Ce prix, d'un montant de 10 000 euros, lui a été remis par Pauline Simons et François Tajan, vice-président de la maison Artcurial, le 2 juillet 2014.
Cette belle dotation récompense le travail - peinture, sculpture, dessin, vidéo ou installation - d'un artiste de moins de 36 ans, de nationalité grecque ou chypriote. Accueilli en résidence sur l'île d'Hydra, l'artiste aura l'opportunité de créer une œuvre dédié à l'espace public d'Hydra. HYam présentera ensuite son travail dans une institution grecque puis dans une ville européenne, dont Paris.
Athanasios Zagorisios, Marianna Christofides, Rania Bellou et Maria Tsagkari © Photographies Le Curieux des arts Antoine Prodhomme, 2 juillet 2014
Sur 17 artistes sélectionnés, de Bill Balaskas à Natalie Yiaki, les quatre retenus, présents lors de la proclamation du prix, étaient Marianna Christofides, Rania Bellou, Athanasios Zagarisios et Maria Tsagkari. Leur travail était montré sous la forme d'une vidéo.
Rania Bellou questionne les limites entre réalité et illusion, réinventant le passé en voyageant dans des images floues. La démarche de Marianna Christofides (54e Biennale de l'art de Venise 2011, pavillon de Chypre) tourne autour des images, images qu'elle trouve et qu'elle reconstruit. Pour Athanasios Zagorisios, tous les équilibres sont fragiles, il crée des objets scientifiquement corrects qui révèlent une vulnérabilité naturelle et ignorée.
Les projets de Maria Tsagkari sont éphémères ; ses installations éclairent la futilité d'une mise en œuvre souvent laborieuse puisqu'elles sont ensuite détruites tel le grand tapis de 30 m² fait de cendres sur lequel elle a écrit en grec le mot Merci en lettres sombres, œuvre que l'on avait pu voir à la 4e biennale d'art contemporain de Thessalonique en 2013.
Vidéo de l'intervention de Maria Tsagkari, 4e Biennale de Thessalonique, 18 septembre 2013 – 31 janvier 2014 © Photographies Le Curieux des arts Antoine Prodhomme, 2 juillet 2014