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Gilles Kraemer

 

Astrid de La Forest, l’aventure de la gravure souligne Marc Ladreit de Lacharrière, membre de l’Institut en évoquant le travail de sa consœur puisque tous les deux siègent à l’Académie des beaux-arts.

Ni monographie, ni catalogue de l’œuvre, l’ouvrage qui accompagnait l’exposition d’Astrid à Vevey, est telle une conversation entre les images d’Astrid et les mots de Florian, un livre à deux souligne-t-il, la couverture ne portant que leurs noms. Un dialogue à deux précise Astrid, entamé un jour de décembre 2015, sous le regard de Pierre, de saint Pierre poursuit-elle puisque nous nous sommes rencontrés, à Florence, devant les fresques de Masacio dans la chapelle Brancacci [dans la basilique de Santa Maria del Carmine, elles relatent divers épisodes de la vie de l’apôtre], devant Pierre au visage si fascinant.

Florian fut stupéfait de découvrir plus tard l’atelier d’Astrid, d’y voir la nature – un arbre est comme une personne qui existe à côté de nous ajoute-t-elle, il a comme une vie fascinante -, des Grands chardons suscitant son étonnement et emportant au bout du compte son adhésion, des Tournesols, un grand Héron qui prend possession de mon œil. Et son jeu entre le papier et l’encre.

De ses animaux, Astrid retient l’image de sa série consacrée aux singes, des animaux en grande conversation comme je les avais dénommés après avoir découvert cette série, au printemps 2012, à la galerie parisienne Documents 15, des modèles qui posent et fascinent par les attitudes qu’ils prennent me disait-elle. Comme technique pour cette série, la pointe sèche et naturellement le carborundum, une technique pour peintre, une technique improvisée, un geste pictural puisque cette technique de gravure se dépose directement sur la plaque de métal à l’aide d’un pinceau.

Astrid de La Forest dans l’atelier de Raymond Meyer © Cynthia Mai Ammann.

Après, place à l’impression sous la presse faisant surgir l’image mais même si elle est l’alliée du graveur, elle révèle même… les ratés reconnaît, lucide, l’artiste.    

Astrid a toujours été attirée par le noir dans les estampes qui revêt une profondeur inégalable, ce dialogue entre le noir et le blanc dont Florian a trouvé les mots justes pour en faire ressortir toute la puissance des estampes d’Astrid.

 

Astrid de La Forest. Florian Rodari. Co-édition Snoeck et Fondation William Cuendet & Atelier de Saint-Prex. 176 pages, 118 illustrations. Prix 35 €. Ouvrage disponible à la Librairie Les Immortels [23 Quai de Conti - 75006 Paris]. Un lieu que je ne peux que conseiller pour son accueil plutôt qu’un achat impersonnel en ligne, d’un simple clic. https://librairie.institutdefrance.fr/ Tirage de tête de 55 exemplaires, sous emboitage, signé par l’artiste et l’auteur, numérotés de 1/55 à 55/55, contenant chacun une gravure; les 10 premiers sont enrichis d’un monotype.

Pour mémoire. Astrid de La Forest. Figures du vivant. 21 juin - 29 octobre 2023. Musée Jenisch - Vevey - Suisse. Commissariat de Florian Rodari, Catherine McCready, Julie Eggel, Anne Drouglazet . Astrid de La Forest – Gravures, Lithographies, Monotypes… (astrid-delaforest.com)

Catalogue raisonné Gravures, lithographies, monotypes (2004 – 2016). Co-édition Éditions des Cendres et Galerie Documents 15. Gravures lithographies monotypes | Éditions des Cendres (editionsdescendres.com)

http://www.lecurieuxdesarts.fr/2021/07/prends-garde-a-la-douceur-des-pins-de-la-villa-medicis-astrid-de-la-forest.html

 


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Tag(s) : #Entretien à 210 km-h, #Expositions à l'étranger, #Expositions Paris, #Italie, #Livres, #Rome
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