François Morellet et César entrent à l’École du Louvre

© Marie-Christine Sentenac

Inauguration festive à l’École du Louvre autour d’une sympathique galette des rois, en présence de Danielle Morellet, de Majid Boustany qui a offert deux nouvelles œuvres pour le grand hall Jaujard.

César et François Morellet ©Majid Boustany.

François Morellet (1926-2016), π baroco n°2 bleu, 1=45° (angles du même côté), 7 éléments, (2001) © Marie-Christine Sentenac.

Savante composition de néons bleus accrochée au dessus du mur de l’escalier qui descend dans les locaux estudiantins et se reflète dans la vitre au dessus de la porte d’entrée située à l’opposé. Installation du plus bel effet dans cet espace.

François Morellet est déjà présent dans les collections du musée avec ses vitraux dans l’escalier monumental Lefuel de l’aile Richelieu et au jardin des Tuileries avec ses Arcs de cercles complémentaires (1999).

Remarqué pour son approche radicale de l’abstraction géométrique, il a incorporé dans son travail l’acier, les tubes néon, le fer, le ruban adhésif, les grillages métalliques et le bois. Le nombre Pi et l’annuaire téléphonique lui permettent de déployer des séries de chiffres aléatoires.

César © Majid Boustany.

 La Marseillaise de César (1921 - 1998) qui propose en 1997 sa version d’un détail iconique de l’œuvre de François Rude Départ des Volontaires (1792) qui orne le haut-relief de la façade nord-est de l’Arc de Triomphe. N’oublions pas que César est marseillais !

Les Compressions et les Expensions de César ont bousculé les canons de la sculpture traditionnelle. Il n’abandonne pas pour autant la sculpture en fer ou en bronze soudé.

On peut voir une de ses Compressions dans l’enceinte du musée au café Richelieu. 

Antony Gormley  © Majid Boustany.

Majid Boustany, président de la France Bacon MB Fondation avait déjà fait don de deux œuvres qui accueillent les étudiants dans la grande bibliothèque, deux grands "corps" attentifs d’Antony Gormley, faits d’acier corten : WITNESS VII (2021), posé au sol sur l’axe central de l’étroit couloir d’entrée de la bibliothèque et WITNESS VIII (2021), inversé, "debout", positionné à l’envers sur le plafond voûté, à 30 mètres de WITNESS VII. Ainsi que d’un grand chevalet provenant de l’atelier parisien de Francis Bacon et une photo de Jesse A. Fernández Francis Bacon dans son atelier de 7 Reece Mews, Londres (1977).

Claire Barbillon, directrice de l’École du Louvre a œuvré grâce au soutien financier exceptionnel de Majid Boustany pour mener à bien le projet " ÉCOLE DU LOUVRE 2021-2022 " soit la rénovation de la bibliothèque, la création d’un Centre de recherche pour les doctorants de l’École, le réaménagement de la cafétéria et des services documentaire et informatique. Soulignant que " La recherche est indissociable de l’enseignement. Tout établissement d’enseignement supérieur les relie, et ma conviction intime, moi qui ai été longtemps enseignante -chercheuse, est que l’on ne donne jamais un meilleur cours que lorsqu’il est issu de la recherche que l’on conduit parallèlement. "

Le confort et la beauté des lieux impressionnent et l’art contemporain trouve sa place à «l’École des Musées» qui accueille chaque année 1 600 élèves venus du monde entier, sélectionnés sur concours. Elle dispense un enseignement d’archéologie, d’histoire de l’art, d’épigraphie, d’anthropologie, d’histoire des sociétés et de muséologie pour les futurs conservateurs et restaurateurs du patrimoine, des institutions muséales  et privées internationales. Les nouvelles technologies numériques ont bien évidemment élargi son champ d’action bien que la pédagogie du regard et le contact direct avec les œuvres soient privilégiés.

Crée en 1882, le rayonnement de cet établissement d’enseignement supérieur du ministère de la Culture ne cesse de croître.