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Cecilia Alemani © Ministero per i Beni e le attività culturali per il turismo www.aap.beniculturali.it/biennalevenezia17.html 

Gilles Kraemer & Antoine Prodhomme.

 

Cecilia Alemani nommée direttore del Settore Arti Visive e curatrice della 59e Esposizione Internazionale d’Arte 2021. Bravissimo. Première femme italienne, nommée commissaire de cette prestigieuse manifestation réunissant pendant sept mois, entre Giardini, Arsenale & ville, le meilleur de l'art contemporain selon les thuriféraires de la modernité - ce qui ne fut nullement le cas de la 58e manifestation ennuyeuse, très ennuyeuse à l’extrême sauf pour les Événements collatéraux -.http://www.lecurieuxdesarts.fr/2019/05/la-biennale-de-l-art-de-venise-a-un-

Ce lieu, elle le connaît. Elle fut la commissaire d'un pavillon toujours très attendu, polémique parfois comme en 2011, celui du pays d'accueil. Réussite parfaite du Pavillon Italie de la Biennale de l'Art 2017, sous l'intitulé de Il Mondo Magico, titre tiré de l'ouvrage de l'anthropologue napolitain Ernesto de Martino - rédigé pendant la seconde guerre mondiale, publié en 1947 -. L'immense Pavillon italien, à l'extrémité de l'Arsenale, accueillait trois artistes italiens : Giorgio Andreotta Calò Senza titola (La fine del mondo), Adelita Husni-Bey The Reading et Roberto Cuoghi Imitazione di Cristo. Dans des références à l'imaginaire, au fantastique et au fabuleux, ces trois artistes cherchent dans l'art un moyen pour habiter le monde dans toute sa richesse et sa multiplicité. Leurs œuvres mettent en scène des situations de crises se résolvant au travers des processus de transfigurations esthétique et extatique. L'artiste n'est pas seulement le créateur d’œuvres mais avant tout un guide, un créateur et un interprète de nouveaux mondes possibles.

Roberto Cuoghi, Imitazione di Cristo, Pavillon Italie, Biennale de Venise 2017, Arsenale © photo Le Curieux des arts, Antoine Prodhomme, Venise, mai 2017.

Biennale de Venise 2017, Pavillon Italie. Imitatio Cristi de Roberto Cuoghi © photo Roberto Marossi. Courtesy Roberto Cuoghi.

Roberto Cuoghi (Modène 1973. Vit & travaille à Milan) transforma l'immensité du Pavillon - gli spazzi basilicali - en une fabrique de figures de dévotions jusqu'à leur disparition, inspirées d'un texte médiéval de doctrine chrétienne Imitatio Cristi, décrivant le parcours pour atteindre la perfection ascétique.

Giorgio Andreotta Calò, Senza titola (La fine del mondo), Pavillon Italie, Biennale de Venise 2017, Arsenale © photo Le Curieux des arts, Antoine Prodhomme, Venise, mai 2017.

Biennale de Venise 2017, Pavillon Italie. Andreotta Calò, Senza titola (La fine del mondo) © photo Roberto Marossi. Courtesy Giorgio Andreotta Calò.

Girgio Andreotta Calò (Venise 1979. Vit & travaille à Venise). Deux mondes parallèles, complémentaires et opposés dans sa Fin du monde. En bas une forêt de tubes d'échafaudage soutenant une plate-forme en bois, sur certains poteaux des coquillages incrustés en évocation d'un monde submergé. Un grand escalier accédant au niveau supérieur pour s'immerger dans un mirage, un miroir reflétant la charpente de bois, une vision claire, vive et volatile. Une symbolique du double, renvoyant au mythe romain du mundus Cereris.  

Biennale de Venise 2017, Pavillon Italie. The Raeding / La Seduta de Adelita Husni-Bey © photo Roberto Marossi. Courtesy Adelita Husny-Bey et Laveronica arte contemporanea. 

Adelita Husni-Bey (Milano, 1985. Vit & travaille à New York). Sa démarche s'exprime par des jeux de rôle, des laboratoires, des travaux de groupe, auxquels prennent part des étudiants, des athlètes, des juristes et des activistes. Sa vidéo The Reading / La Seduta s'est développée dans un laboratoire collectif organisé avec des jeunes. Cet atelier s'est construit de rencontres, de discussions et de performances, autour d'interrogations sur les notions de menace, de technologie, de valeur, de vulnérabilité, d'exploitation. Les jeunes participants, assis autour d'une table, à partir de la lectures de cartes du tarot, discutent de leur propre lien spirituel, ethnique et technologique avec la Terre et le monde. Les jeunes, voyant pour la première fois des tarots, opposent une approche efficiente et capitaliste, qui considère la terre comme source de profit à exploiter, à une vision des êtres humains à la conservation et à la sauvegarde. 

 

Il Mondo Magico, Pavillon Italie, Biennale de Venise 2017, Arsenale © photo Le Curieux des arts, Antoine Prodhomme, Venise, mai 2017.

Son commissariat du Pavillon Italia en 2017 va-t-il nous donner quelques pistes sur la trajectoire qu'elle souhaitera pour cette 59e Biennale ? Les #aquaalta2010 #VeneziaAquaAlta seront-elles prises en interrogation ?

Réponse pendant les trois journées presse de mai 2021. En espérant que le nombre des visiteurs possesseurs de la Biennale Gold Card, Platinium Card ou Diamond Card ne soient pas aussi important face aux 5 200 journalistes accrédités de cette Biennale 2019 qui accueillit 593 616 visiteurs auxquels s'ajoutent les 24 762 visiteurs des pré-journées. www.labiennale.org/it/news/chiusa-la-biennale-arte-2019-che-conferma-i-600mila-visitatori. Ces trois cartes pour la Biennale d'Architecture 2020 sont en vente, dès maintenant, à 300 €, 600 € et 2 000 €. www.labiennale.org/it/biennale-card.   

 

 © photo Le Curieux des arts, Antoine Prodhomme, Venise, mai 2017.

Concordance de similitudes entre ces deux curatrices, Christine Macel, commissaire du Pavillon français en 2013 pour Anri Sala, était la commissaire de cette 57e Biennale de Venise (le seul Français à la précéder fut Jean Clair pour l'édition du centenaire de la manifestation en 1995).

 

Née en 1977, licenciée de philosophie de l'Università degli Studi de Milano, Cecilia Alemani concrétise son parcours universitaire par un master d'études curatoriales pour l'art contemporain auprès du Bard College de New York.

Vivant à New York, elle est commissaire générale de High Line Art, programme d'art public de la High Line, parcours autour de la voie ferroviaire surélevée et abandonnée. Elle y a lancé un programme d'œuvres monumentales, l’High Line Plinth, inauguré en juin 2019 avec Brick House, sculpture haute de 5 mètres de Simone Leigh (1967), visible jusqu'en septembre 2020 à l’intersection des 30ème rue et 10ème avenue. www.thehighline.org/art/projects/simoneleigh/

De janvier 2009 à février 2010, elle dirigea l'espace expérimental X Initiative dans le quartier de Chelsea à New York, lieu aujourd'hui fermé, dans lequel elle exposa Keren Cytter, Hans Haacke, Derek Jarman, Tris Vonna-Michell...

Elle fut commissaire de nombreuses expositions d'artistes contemporains : El Anatsui, John Baldessari, Phyllida Barlow, Carol Bove, Sheila Hicks, Rashid Johnson, Barbara Kruger, Zoe Leonard, Faith Ringgold, Ed Ruscha, Nari Ward ou Adrián Villar Rojas.

Commissaire indépendante, Cecilia Alemani a travaillé avec la Tate Modern, le MoMA PS1 et la Deste Foundation for Contemporary Art.

 

Pour Cecilia Alemani, il s'agit d'un " très grand honneur d'assumer ce rôle dans une des institutions italiennes la plus prestigieuse et reconnue dans le monde. Première femme italienne à cette fonction, je saisie et appréhende la responsabilité et aussi l'opportunité qui m'est offerte. Je promets de donner leur place aux artistes réalisant des projets uniques, reflétant leurs propres visions et notre société.".

 

Le Pavillon italien lors de la Biennale 2017 www.youtube.com/watch?v=1yFo61IDDsY

Girgio Andreotta Calò à la Biennale 2017 www.artribune.com/television/2017/11/video-andreotta-calo-biennale-venezia-installazione-padiglione-italia-timelapse/

 

 

 

 

 

 

 

Tag(s) : #Biennales, #Italie, #Venise, #Brèves de New York, #Expositions à l'étranger
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