Les Bas-fonds du baroque. La Rome du vice et de la misère / I bassifondi del barocco. La Roma del vizio e della miseria. Entretien avec Éric de Chassey, directeur de l'Académie de France à Rome – Villa Médicis
Gilles Kraemer
Déplacement et séjour à Rome à titre personnel.
Gilles Kraemer : Loin de la Rome que l'on connaît, celle des papes et des cardinaux, des princes, c'est une autre Rome, inconnue, méconnue ou volontairement ignorée, une autre facette que cette exposition de la Villa Médicis nous propose avec Les Bas-fonds du baroque. La Rome du vice et de la misère. En quoi cette exposition, réunissant une cinquantaine d'œuvres (peintures, dessins et estampes) présente-t-elle une nouvelle vision artistique de cette cité au XVIIe siècle ?
Éric de Chassey : Il s'agit de la première exposition qui étudie uniquement ce thème. Il y eu, à la Villa ou dans d’autres institutions romaines, des expositions sur les Bamboccianti, les caravagesques, les français à Rome mais jamais cet axe n'avait été abordé. Cela correspond pour moi à la façon dont ce lieu doit fonctionner : en présentant des expositions, qu'elles soient aussi bien d'art ancien que contemporain, mais avec toujours un parti pris nouveau, qui abordent le passé selon les questions du présent.
Éric de Chassey. Derrière lui, Concert de Nicolas Tournier, avant 1620. Huile sur toile, 115 x 168 cm. Bourges, musée du Berry © photographie Le curieux des arts Gilles Kraemer, novembre 2014, Académie de France à Rome - Villa Médicis, Rome.
Simon Vouet, Jeune homme aux figues, vers 1615 (?). Huile sur toile, 77, 5 x 62, 5 cm. Caen, musée des Beaux-Arts // Simon Vouet, La Diseuse de bonne aventure, 1617. Huile sur toile, 95 x 135 cm. Rome, Galleria Nazionale di Arte Antica in Palazzo Barberini // Anonyme caravagesque nordique (Simon Vouet ?), Homme faisant le geste de la fica. Huile sur toile 51 x 39 cm. Lucques, Museo Nazionale di Palazzo Mansi © photographies Le curieux des arts Antoine Prodhomme, novembre 2014
G. K. : Une telle exposition, par son ampleur, montre-t-elle des œuvres bénéficiant d'une nouvelle attribution ?
É. de C. : Oui, par exemple avec cet ensemble de trois tableaux, en bas du grand escalier. L'un est attribué avec certitude à Simon Vouet La diseuse de bonne aventure, une bohémienne âgée. L'autre était déjà attribué à Vouet mais pas avec certitude : Jeune homme aux figues, ce travesti faisant le geste injurieux de « far la fica » ; on l'attribue maintenant avec certitude à Vouet. Un troisième tableau est exposé : Un Homme faisant le geste de la fica ; ce geste d'insulte face au spectateur devient le seul sujet du tableau. Les deux commissaires de l'exposition -Francesca Cappelletti et Annick Lemoine- proposent de l'attribuer à Simon Vouet. Comment les avons-nous exposés ? En les plaçant côte à côte pour une confrontation frontale, afin que leur thème commun, qui n’avait jusque ici pas été remarqué, ressorte clairement et que leur attribution puisse faire l’objet d’une observation précise.
G. K. : Comment concevez-vous une exposition ?
É. de C. : De plusieurs façons. Une exposition comme celle-ci correspond à ce que l'on se doit d'attendre d'une présentations d'art ancien. Il s'agit non seulement de procéder à de nouvelles attributions mais aussi de permettre de faire des découvertes, de comprendre d'une maniière nouvelle des oeuvres que l'on croyait connaître mais dont certains aspects étaient loin d'être évidents.
Ce sujet, vraiment inédit, permet un regard sur l'art d'une certaine période -ici le baroque-, d'une façon tout à fait nouvelle. Il devient intéressant pas uniquement pour les spécialistes d'art ancien mais pour tout le monde, y compris pour ceux qui regardent l'art de notre époque. Le troisième élément, le plus important, est simplement le plaisir de voir de très belle œuvres. Connues, très connues ou qui parfois se révèlent autrement dans cet accrochage.
Sur le mur du grand escalier : Anonyme, Mendiant au cistre, vers 1620-1630. Huile sur toile 172 x 125 cm. Rome, Galleria Nazionale di Arte Antica in Palazzo Barberini // Nicolas Régnier, La Farce, vers 1623-1625. Huile sur toile, 97 x 131 cm. Stockholm, Nationalmuseum © photographies Le curieux des arts Antoine Prodhomme, novembre 2014
G. K. : Pouvez-vous préciser ?
É. de C. : Beaucoup de ces tableaux sont connus, appartiennent à des collections publiques comme l'anonyme Mendiant au cistre du palazzo Barberini à Rome. Ici, mis en valeur dans l'escalier, à côté du beau Mendiant de Jusepe de Ribera de la Galleria Borghese et de La Joueuse de guitare de Simon Vouet de la collection des marquis Patrizi Naro Chigi Montoro, notre perception en est modifiée. Il apparaît de premier ordre alors que son accrochage muséal ne le révélait pas de la sorte. Se pose maintenant la question de son attribution. Pour l'instant, la seule hypothèse est qu'il est donné à un artiste proche de Jusepe di Ribera. Les historiens de l'art auront-ils une hypothèse à la fin de cette exposition ? C'est ce que j'espère. Un autre exemple : celui du Jeune homme aux figues du musée de Caen, auquel on faisait généralement peu attention, notamment parce que, hors du contexte où nous le montrons, il n’apparaissait pas immédiatement comme un tableau présentant un travesti.
Il y a un facteur supplémentaire pour la vision de la plupart de ces tableaux, c’est qu’en majorité ce sont des tableaux que je qualifierais de très lents.
G. K. : Très lents ?
É. de C. : Leur effet n'est pas perceptible immédiatement. Ils fonctionnent sur un principe de contre-séduction, pour ainsi dire, ne se révèlent pas immédiatement comme pour les grandes machines baroques de l'art religieux liées à un art de la propagande, ayant la nécessité d'être efficaces visuellement.
Ici, c'est tout le contraire, car ce sont des tableaux destinés à des collections privées. Par leur nature intime, ils réclament qu'on les regarde longuement, qu’on y entre patiemment, sans qu’ils appuient aucun effet.
Le grand tableau de Nicolas Régnier La Farce, venu de Stockholm, cette scène de taverne, de séduction, de prostitution entre un homme et une femme, ce grand tableau si important par le visage de la femme qui sourit au spectateur pendant qu'elle met ce petit morceau de tabac en train de brûler –il est supposé avoir des vertus aphrodisiaques à cette époque- sous le nez du jeune homme qui s'est endormi après la boisson et le jeu, le tout sur un fût antique, est une œuvre exceptionnelle. Ce visage féminin est à la fois d'une trivialité absolue et même d'une complète vulgarité ; il y règne un véritable mystère dans sa proximité avec les masques des acteurs de la comédie antique. Toutes ces éléments, dans un accrochage ne valorisant pas ce thème, seraient passés inaperçus.
G. K. : Certaines œuvres se révèlent-elles étonnantes ?
É. de C. : La petite huile de Claude Gellée dit Le Lorrain de la National Gallery de Londres -Vue de Rome avec une scène de prostitution- est un exemple significatif. Qu’y voit-on ? L'église de La Trinité des Monts, voisine de la Villa Médicis et la colline du Pincio, avec un premier plan, comme toujours chez Le Lorrain. L'on y prête peu attention tellement la lumière et ses effets métaphysiques nous fascinent. Dans cette exposition, l'on se rend compte d'une façon assez naturelle, car conduit par l'ensemble du parcours [ndr ce tableau se trouve dans la dernière salle] que cette rencontre entre des hommes et des femmes est une scène de prostitution. Une thématique minorée chez cet artiste. Ou ignorée !
Autre exemple qui m'apparait empli d'émotion : les six portraits attribués à Leonaert Bramer dont Claude dit le Lorrain, Nicolas Régnier et surtout Artemisia Gentileschi travestie en homme, avec une moustache ; l'on est étonné de trouver cette femme peintre, ici, dans cette assemblée d'hommes.
Une telle exposition ménageant de nombreuses surprises, aussi bien pour les spécialistes que pour le public, pourrait inciter à d'autres présentations. Pourquoi pas en mettant le focus sur un peintre, en soulignant une autre partie de son œuvre pas présentée jusqu'à maintenant ?
G. K. : Quelle est la part de modernité de ces œuvres ?
É. de C. : Nombre de ces œuvres évoquent la manière de peindre de Gustave Courbet, ce qui est plutôt inattendu, mais vient sans doute de ce que ces artistes adoptent un point de vue matérialiste qui sera aussi celui du peintre du XIXe siècle. Je pense à la grande scène de taverne (dans la salle des petits dessins) Les Tricheurs de Pietro Paolini dans lequel le visage de la servante portant le plat est traité d’une façon fort proche de celle du maître d'Ornans. Ou au jeune homme endormi de La Farce de Nicolas Régnier qui rappelle étrangement Le Portrait de l'artiste dit L'Homme blessé du musée d'Orsay.
La peinture présentée ici, majoritairement matérialiste, incite à des surprises. On ne s’attend pas, je crois, à trouver dans l'art du XVIIe siècle, des sujets aux connotations sexuelles si fortes.
Giovanni Lanfranco, Jeune homme nu sur un lit avec un chat, 1620-1622. Huile sur toile, 60 x 113 cm. Londres, Walpole Gallery © photographie Le curieux des arts Antoine Prodhomme, novembre 2014
G. K. : Pouvez-vous nous en dire plus sur cet érotisme ?
É. de C. : Comment n'être pas frappé par cette Vénus masculine, dans la première salle, sur le mur droit : Jeune homme nu sur un lit avec un chat de Giovanni Lanfranco (vers 1620). Étonnant ! L'on songe à la Venere di Urbino des Offices. Ou Olympia de Manet d'Orsay. Avec ce drapé. Avec ce chat que l'on retrouvera chez Manet alors que Titien peignit un petit chien [ndr article sur la confrontation entre ces deux toiles sur le site l'Agora des arts. www.lagoradesarts.fr/Manet-Ritorno-a-Venezia.html ].
C'est évidemment une variante de la Venere du Titien (1538). Le sujet en est assez troublant, avec son érotisme aux connotations homosexuelles explicites. Cette œuvre appartint à la reine Christine de Suède ; elle la présentait, à part, avec sa collection de nus féminins. Le tableau adopte la configuration du montré-caché avec le lit aux rideaux dont l'un est laissé fermé et l'autre ouvert. Vraisemblablement, cela évoque les dispositifs qui entouraient ces tableaux cachés, comme aux Offices à Florence pour la Venere du Titien ou L'Origine du monde de Courbet. Cette œuvre peut figurer aujourd'hui dans une première salle d'exposition alors qu'il y a quelques années un tel tableau n'aurait pu être placé de la sorte. Je reconnais que j'en suis le coupable, il s'agit de mon seul apport dans cette exposition lorsque j'ai suggéré qu'il fut placé dans la première salle et visible de suite.
Le grand escalier avec Valentin de Boulogne, Le Concert au bas-relief, vers 1620-1625. Huile sur toile, 173 x 214 cm. Paris, musée du Louvre. A droite, Nicolas Tournier, Jeune homme à la fiasque, avant 1620. Huile sur toile, 124 x 93 cm. Modène, Galleria Estense. Photographie Daniele Malajoli.
G. K. : Quelle était la portée moralisatrice de tous ces tableaux ?
É. de C. : L'on connaît des collections de cardinaux de l'époque qui passaient commande de ce type de sujet, accompagné de commentaires moralisateurs ; chaque scène était censée avoir une vertu exemplaire par la présentation du vice.
Cependant, tous les tableaux de cette exposition ne peuvent être lus dans ce sens, même si cela peut être le cas pour les tableaux introduisant une forme de méditation, qui ont été placés dans l'avant-dernière section de l’exposition -La taverne mélancolique : méditer les plaisirs- avec Valentin de Boulogne Le Concert au bas-relief, en haut de l'escalier, dans cette scène de ripailles aux dimensions puissamment mélancoliques, invitant à un autre type de réflexion.
Les tableaux de Simon Vouet qui sont des tableaux d'insulte directe, représentant des scènes de ripaille, de gens qui n'ont pas des vies extrêmement morales mais qui boivent, mangent et, disons le crûment, baisent, comme pour la compagnie des Bentvueghels qui aimait se battre, faire la vie, dont certains sont pris dans des rixes et condamnés, tels Bartolomeo Manfredi ou Roeland van Laer. Quand ils représentent ce genre de scène, il est difficile de penser qu'ils ne sont que dans l'idée d'illustrer un précepte moral. D'ailleurs, beaucoup de scènes avec des diseuses de bonne aventure que nous montrons ne mettent pas en scène, comme souvent, les mésaventures des jeunes gens de bonne famille mais des paysans, tel le vacher aux dents abîmées et au tabouret sur l'épaule de Simon Vouet dans La Diseuse de bonne aventure. Comment imaginer qu'un cardinal, regardant un tel tableau, puisse s'identifier à ce paysan ?
Pour Le Lorrain de la scène de la prostitution, on interprète la lumière comme celle de la Rome chrétienne et l'ombre comme celle de la Rome païenne. Interprétation séduisante certes mais, est-elle convaincante ? Si l'on avait voulu dénoncer la prostitution, elle aurait été plus mise en valeur.
En revanche, il y a une forme de réflexion en voyant la table du banquet ou du jeu remplacée par un fragment d'antiques. Il y a comme une sorte de trivialité ou de chute du modèle antique, que ce soit le constat de ce que Rome est devenue et qu'on le déplore. On le voit dans le tableau accroché à côté du Lorrain, celui de l'homme urinant sur des ruines antiques et faisant l'inverse de ce que l'on serait à même d'attendre du modèle absolu qu'est l'antique. Tout est désacralisé dans cette toile de Cornelis van Poelenburgh nommée pudiquement Paysage de ruines avec une scène pastorale.
Bartolomeo Cavarozzi, La Lamentation d'Aminte, avant 1613-1614. Huile sur toile, 82, 5 x 106, 5 cm. Collection particulière // Angelo Caroselli, Vanité ou Vanitas-Prudenza, vers 1615-1620. Huile sur panneau de noyer, 66 x 61 cm. Florence, Fondazione di Studi di Storia dell'Arte Roberto Longhi // Nicolas Régnier, La Farce, vers 1623-1625. Huile sur toile, 97 x 131 cm. Stockholm, Nationalmuseum. Photographie Daniele Malajoli.
G. K. : L'exposition sera visible au Petit Palais-musée des Beaux-arts de la ville de Paris à partir du 24 février 2015. Présentera-t-elle des différences?
É. de C. : Il y en aura. Le parti pris à la Villa fut de n'y montrer aucun Caravage, car, à Rome, il suffit, pour les voir, de se rendre dans les églises, les palais. Notre but est de valoriser d'autres maîtres tel Dirck van Baburen et son Pan tenant une syrinx ou Portrait de Pan, dans la première salle. Un autoportrait du peintre ? Ce tableau, si important dans le corpus de ce hollandais, aurait souffert si on l’avait placé à côté d'un Caravage, car ce que regardent en premier les visiteurs ce sont les œuvres connues ou celles des artistes dont ils connaissent le nom.
Donner à voir les œuvres pour ce qu'elles sont, les placer sur un mur neutre pour qu'elles vivent dans ce lieu, dans ce grand escalier ou face au mur romain puisque la Villa est construite sur le jardin de Lucullus. Voici ce qui guide nos accrochages. À Paris, la présentation en sera toute autre, Pier Luigi Pizzi en imaginant la mise en scène.
G. K. : Quelle est votre œuvre préférée présentée ici ?
É. de C. : Le grand Valentin de Boulogne Le Concert au bas relief, déjà évoqué, magnifiquement mis en valeur en haut du grand escalier [ndr quel magnifique escalier, un endroit magique architecturalement !]. Ce n'est pas une découverte mais quelle somptueuse profondeur ! Mon coup de cœur sera la découverte, également dans le grand escalier, sur le mur des portraits, du Grand Mendiant au cistre, anonyme, milieu du XVIIe siècle, artiste proche de Jusepe de Ribera. Tableau pour l'instant anonyme.....
Nicolas Régnier, Farce carnavalesque, vers 1617-1620. Huile sur toile, 90 x 116 cm. Rouen, musée des Beaux-Arts, don Suzanne et Henri Baderou. À l'arrière plan, Simon Vouet, La Diseuse de bonne aventure, 1617. Huile sur toile, 95 x 135 cm. Rome, Galleria Nazionale di Arte Antica in Palazzo Barberini // Vues de l'exposition I bassifondi del barocco. La Roma del vizio e della miseria, Académie de France à Rome - Villa Médicis © photographies Le curieux des arts Antoine Prodhomme, novembre 2014
I bassifondi del barocco. La Roma del vizio e della miseria / Les Bas-fonds du baroque. La Rome du vice et de la misère.
Présentée du 7 octobre 2014 au 18 janvier 2015 dans les Grandes Galeries de l'Académie de France à Rome – Villa Médicis, l’exposition, dont le commissariat est assuré par Francesca Cappelletti, professeur associé d’histoire de l’art moderne, université de Ferrare et Annick Lemoine, chargée de mission pour l’histoire de l'art à l’Académie de France à Rome, maître de conférences, université Rennes 2, sera ensuite visible au Petit Palais-Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, du 24 février au 24 mai 2015.
Très important catalogue publié par les éditions Officina Libraria srl, Milan. 300 pages. 40 euros.
Accademia di Francia a Roma – Villa Medici - viale Trinità dei Monti, 1 - 00187 Roma
Du mardi au dimanche, 11h–19h (dernière entrée à 18h 30). Visite en français à 17h les mardi, mercredi, vendredi, samedi, dimanche; Entrée comprenant l'entrée à l'exposition et la visite guidée des jardins et de la Villa Medici : 12 euros. Entrée libre de l'exposition le jeudi, de 17h à 19h.
Métro ligne A, arrêt Spagna puis 10 minutes à pied ou emprunter l'ascenseur en sortant du métro si l'on ne souhaite pas monter le bel escalier de la chiesa della Trinità dei Monti
Visiter aussi à Rome les expositions Menling. Rinascimento fiammingo jusqu'au 18 janvier 2015 aux Scuderie del Quirinal et Sir Denis Mahon e l'arte italiana del XVII secolo. Da Guercino a Caravaggio au Palazzo Barberini, jusqu'au 8 février 2015. Ces deux expositions se trouvent à dix minutes de marche, l'une de l'autre.
Et, pour Michelangelo Merisi, dit le Caravage, naturellement, l'église Saint Louis des Français pour La Vocation de Saint Matthieu, Saint Matthieu et l’ange, Le Martyr de Saint Matthieu.
Michelangelo Merisi, dit le Caravage, La Vocation de Saint Matthieu, Saint Matthieu et l’ange, Le Martyr de Saint Matthieu, église Saint Louis des Français, Rome © photographie Le curieux des arts Gilles Kraemer, novembre 2014
Vues de l'exposition, Académie de France à Rome - Villa Médicis © photographies Le curieux des arts Antoine Prodhomme, novembre 2014