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Publié par Gilles Kraemer

Giorgio da Castelfranco dit Giorgione (1477-1510), Portrait d'un guerrier avec son écuyer dit "Gattamelata" // Ritratto di guerriero con scudierodetto “Gattamelata”, vers 1501. Huile sur toile, 90 x 73 cm.. Florence, Galleria degli Uffizi. Su concessione del Ministerio dei beni et delle attività culturali e del turismo © Ringraziamenti all' Ufficio stampa 
Le 22 avril 1516, Orlando furioso de Ludovico Ariosto sort des presses de Giovanni Mazzocco dal Bonden. Édition à 1300 exemplaires. L'Arioste (Reggio Emilia 1474 - 1533 Ferrare) supervisera les rééditions imprimées elles aussi à Ferrare, en 1521 chez Giovanni Battista della Pigna et en 1532 chez Francesco Rosso da Valenza. Dans la réécriture de son immense poème, Orlando passera de XL à XLI chants dans sa version finale.

Andrea Mantegna, Minerve chasse les Vices du jardin de la Vertu // Minerva che scaccia i Vizi dal Giardino delle Virtù (vers 1497-1502). Tempera sur toile, 160 x 192 cm.. Musée du Louvre // au milieu Giovanni d’Andrea Veronese, Lyre à bras // Lira da braccio (1511). Bois de conifère, ébéne, ivoire, os, 810 x 260 x 70 mm. Vienna, Kunsthistorisches Museum, Sammlung alter Musikinstrumente // au fond Antonio di Puccio Pisano dit Pisanello, Portrait de Leonello d'Este // Ritratto di Leonello d'Este, 1441. Tempera sur bois, 28 x 19 cm.. Bergame, Fondazione Accademia Carrara © photographie Le Curieux des arts Gilles Kraemer, exposition Orlando Furioso 500 anni. Cosa vedeva Ariosto quando chiudeva gli occhi, Palazzo dei Diamanti, Ferrare, décembre 2016. Ringraziamenti all' Ufficio stampa

Célébrant le 500ème anniversaire de l'édition originale de ce grand poème italien, le Palazzo dei Diamanti à Ferrare - une merveille pour son architecture extérieure - propose en 82 numéros, huit sections et douze salles, un merveilleux voyage sur les pas de cet écrivain, avec des peintures, des sculptures, deux tapisseries, des livres, des manuscrits, des miniatures, des cartes géographiques, des armes, une terre cuite de l'atelier d'Andrea della Robbia,, l'unique jeu de tarots du XVe siècle (1491) conservé intégralement et attribué à Nicola di Maestro Antonio, un livret musical et une étonnante Lyre à bras (1511) de Giovanni d'Andrea Veronese, anthropomorphique dans la représentation suggérée d'un corps féminin. Autant d'objets existant à son époque et qu'il aurait pu voir alors qu'il rédigeait son poème des aventures chevaleresques médiévales. Objets qui l'inspireront. Ou qu'il a contemplé lors de son séjour en 1507 à la cour de Mantoue, comme le rappelle Vincenzo Farinella dans un essai du catalogue, tel le tableau d'Andrea Mantegna Minerve chasse les Vices du jardin de la Vertu (vers 1497-1502) se trouvant dans le studiolo d'Isabella d'Este, épouse de Francesco Gonzaga.

Au premier plan à gauche Casque corinthien // Elmo corinzio (seconde moitié du VIe siècle av. J.-C.). Bronze, diamètre 30 x hauteur 25 cm. Bassano del Grappa, Musei Civici, collezione Chini // à droite Alessandro Filipepi dit Sandro Botticelli et son atelier, Vénus nue // Venus pudica, vers 1485-1490). Tempera et huile sur bois transféré sur toile, 174 x 77 cm. Torino, Musei Reali, Galleria Sabauda, Su concessione del Ministerio dei beni e delle attività culturali e del turismo // au fond Globe de l'obélisque du Vatican // Globo dell'obelisco vaticano (première moitié du Ier siècle). Bronze doré, 80,5 cm de diamètre. Roma, Musei Capitolini, Palazzo dei Conservatori et Giovanni Luteri dit Dosso Dossi, Melissa // Melissa, vers 1518. Huile sur toile, 176 x 174 cm.. Rome, Gallerie Borghese. Su concessione del Ministerio dei beni e delle attività culturali e del turismo © Ringraziamenti all' Ufficio stampa 

Pour orchestrer cette restitution magique, sensible et tellement perceptible de l'univers de Ludovico Ariosto, " ce qu'il voyait pendant qu'il fermait les yeux ", ce qui a nourri la lente conception de son ouvrage pensé dès 1505, Guido Beltramini (commissaire de l'exposition Aldo Manuzio ce printemps 2016 à Venise (lecurieuxdesarts.fr/2016/06/aldo-manuzio-et-venise-devint-la-capitale-de-l-imprimerie)(1), Adolfo Tura, Maria Luisa Pacelli et Barbara Guidi ont assuré le commissariat de cette merveilleuse exposition.

Fabuleusement mise en espace par la sobriété d'Antonio Ravalli architetti, comme seuls les Italiens savent le faire, dans cette magie de faire surgir de la nuit l'objet en s'effaçant devant lui. Bien loin des présentations confiées à des metteurs en scène d'opéra comme certaines institutions parisiennes s'y complaisent que trop.

La salle où sont exposés le Globe doré qui surmontait l'obélisque de la place Saint Pierre au Vatican (Ier siècle) - dans l'imagination d'Arioste, la lune est une sphère métallique - portant encore les traces des arquebuses des lansquenets durant le Sac de Rome de 1527, la Vénus pudique de Sandro Botticelli et de son atelier (1485-1490) renvoyant à la nudité d'Angélique délivrée du monstre marin par Roger et le plus bel exemplaire connu de l'édition originale d'Orlando conservé à la British Library, est une magistrale démonstration du dialogue entre les objets présentés.

Giovanni Luteri dit Dosso Dossi, Melissa // Melissa, vers 1518. Huile sur toile, 176 x 174 cm.. Rome, Gallerie Borghese. Su concessione del Ministerio dei beni e delle attività culturali e del turismo © Ringraziamenti all' Ufficio stampa

Surtout lorsque cette salle s'ouvre sur celle de la "foudroyante fortune" de ce poème qui donnait à chanter "les femmes, les cavaliers, les armes, les amours, la courtoisie, les audaces". Dans une lettre de décembre 1517 Niccolò Machiavelli se plaint de n'avoir pas été nommé dans cet ouvrage. Melissa (vers 1518) de Dosso Dossi est le premier exemple de l'influence de ce poème. Ce peintre de la cour d'Alfonse Ier traduit le moment où la magicienne annule le sortilège d'Alcina qui avait transformé Ruggerio et ses chevaliers en fleurs, arbres et animaux.

Sculpteur actif à Ferrare, Cadre pour miroir // Cornice per specchio (vers 1505-1510). Bois partiellement doré, 62 cm. de diamètre. Londres, Victoria and Albert Museum //  Bartolomeo Veneto, Portrait d'un gentilhomme // Ritratto di gentiluomo (vers 1510-1515). Huile sur bois, 72,8 x 54,3 cm.. Cambridge, The Fitzwilliam Museum © photographie Le Curieux des arts Gilles Kraemer, exposition Orlando Furioso 500 anni. Cosa vedeva Ariosto quando chiudeva gli occhi, Palazzo dei Diamanti, Ferrare, décembre 2016. Ringraziamenti all'Ufficio stampa
Bartolomeo Veneto, détail du Portrait d'un gentilhomme // Ritratto di gentiluomo (vers 1510-1515). Huile sur bois, 72,8 x 54,3 cm.. Cambridge, The Fitzwilliam Museum © photographie Le Curieux des arts Gilles Kraemer, exposition Orlando Furioso 500 anni. Cosa vedeva Ariosto quando chiudeva gli occhi, Palazzo dei Diamanti, Ferrare, décembre 2016. Ringraziamenti all'Ufficio stampa

Dès le prologue de cette exposition, l’Inamoramento de Orlando de Matteo Maria Boiardo, publié à Ferrara trente ans avant, entre avril 1482 et février 1483, rappelle l'influence qu'il aura sur Orlando. Aucun exemplaire de cette édition princeps ne subsistant, c'est un ouvrage publié chez le vénitien Piero de' Piasi, le 19 février 1486 qui est présenté à côté de deux symboles communs à l'Inamoramento et à l'Orlando Furioso. Le labyrinthe visible sur la veste du Portrait d'un gentilhomme par Bartolomeo Veneto (vers 1510-1515) renvoie à la métaphore du parcours individuel et de la recherche et le Y gravé dans le Cadre d'un miroir (vers 1505-1510) à l'emblème d'Alfonso I d’Este, symbolise le choix du chemin entre le Bien ou le Mal.

Manufacture flamande sur un carton de Bernard van Orley, Bataille de Pavie et capture du roi de France // Battaglia di Pavia con la cattura del re di Francia (1528-1531). Tapisserie de laine, soie, argent et or, 435 x 789 cm.. Naples, Museo di Capodimente. Su concessione del Ministerio dei beni e delle attività culturali e del turismo // Piero Antonio Cataldo o Chataldo pour la lame, manufacture française ou italienne pour la garde, Épée de François Ier // Spada di Franesco I (1505-1510). Acier forgé, gravé et doré, bronze, or, émail, 94 x 14 x 6 cm. Paris, Musée de l'Armée © photographie Le Curieux des arts Gilles Kraemer, exposition Orlando Furioso 500 anni. Cosa vedeva Ariosto quando chiudeva gli occhi, Palazzo dei Diamanti, Ferrare, décembre 2016. Ringraziamenti all'Ufficio stampa

Le monde de la chevalerie, entre la première et la troisième édition d'Orlando a bien changé en 16 ans, il disparaît définitivement à la bataille de Pavie en 1525. Cette défaite du roi "chevalier" François Ier est retranscrite dans une monumentale tapisserie de laine, soie, fils d'or et d'argent La Bataille de Pavie et la capture du roi de France (1528-1531) d'après le carton de Bernard van Orley, offerte par les Etats généraux de Bruxelles à Charles Quint ; celle-ci est exposée à côté de la précieuse épée du roi (vers 1505-1510) que celui-ci avait lors de cette bataille. C'est aussi la découverte d'un autre monde, d'autres mondes supposés être merveilleux, au-delà des océans et des mers, celui de Christophe Colomb, d'Amerigo Vespucci, de Vasco de Gama, moment qu'éclaire la Carte de navigation vers les îles nouvellement trouvées dans les Indes dite de Cantino, (1501-1502) de l'ambassadeur d'Ercole I d'Este à la cour du Portugal, chef-d'oeuvre de la cartographie renaissance. Face à la tenture flamande, la Bacchanale des Andriens (1522-1524) de Tiziano (musée du Prado), une des pièces maîtresses de cette exposition, un des chefs-d'oeuvre du Cabinet de peintures d'Alfonse d'Este, duc de Ferrare, revenue pour la première fois en Italie presque 500 ans après sa création, rappelle les liens unissant le peintre à l'écrivain; ce dernier le citera dans le XXXIIIe chant de l'édition de 1532 pour laquelle le Titien grava le portrait de profil de son compatriote.

Salle du labyrinthe de l'intrigue. Niccolò Silva (armurier milanais cité entre 1511 et 1549), Armure de joute et de bataille // Armatura da giostra e da battaglia (vers 1510-1515). Fer forgé, gravé et doré. 188 x 59 x 50 cm.. Paris, Musée de l'Armée © Ringraziamenti all'Ufficio stampa.

Que voir à Ferrare dans cette exposition dans laquelle le regard devrait s'arrêter sur tous les objets tellement ceux-ci entrent en dialogue avec chacun des vers de l'Arioste ? Pour vous y retrouver dans cette longue histoire, mêlant de nombreuses personnes, propices à de multiples rebondissement, un arrêt dans la troisième salle est vivement conseillé. Vous y lirez, sur les murs, l'itinéraire des protagonistes, d'Orlando à Angelica.

Italie méridoniale (?), Olifant dit Olifant de Roland // Olifante detto "Corno di Orlando" (vers XIe siècle). Ivoire, long 50 x diamètre 13 cm.. Toulouse, Musée Paul-Dupuy © photographie Le Curieux des arts Gilles Kraemer, exposition Orlando Furioso 500 anni. Cosa vedeva Ariosto quando chiudeva gli occhi, Palazzo dei Diamanti, Ferrare, décembre 2016. Ringraziamenti all'Ufficio stampa

Les merveilles ? L'Olifant dit de Roland en ivoire (XIe siècle), qui selon la légende fut celui dont usa le preux à la bataille de Roncevaux en 778. Le Casque de tournoi avec son cimier (milieu du XIVe siècle) et la Selle de parade d'Ercole I d'Este (après 1474). Un des plus célèbres portraits du Quattrocento italiano, celui de de Leonello d’Este (1441) de Pisanello et, déjà cité un des chefs-d'oeuvre du Cinquecento : Minerve chasse les Vices du jardin de la Vertus (vers 1497-1502) d'Andrea Mantegna. Le Portrait d'un guerrier avec son écuyer dit "Gattamelata" (vers 1501) de Giorgione. La Libération d'Andromède de Piero di Cosimo (vers 1510). Et quelle plus belle évasion de cette magnifique exposition ouverte sur un livre de chevalerie que de se clore sur le dernier roman chevaleresque : El ingenioso hidalgo don Quixote de la Mancha (1605) de Miguel de Cervantes paru sur les presses madrilènes de Juan de la Cuesta. Une des meilleures ventes de la Renaissance, comme le furent Orlando Furioso ou Hypnerotomachia Poliphili publié sur les presses vénitiennes d'Aldo Manuzio (décembre 1499). 

Gilles Kraemer (déplacement et séjour à Ferrare à titre strictement personnel)

Ringraziamenti all'Ufficio stampa

 

Orlando furioso 500 anni. Cosa vedeva Ariosto quando chiudeva gli occhi Orlando furioso  //  500 ans. Ce que voyait Arioste quand il fermait les yeux

24 settembre 2016 – 8 gennaio 2017. La mostra è prorogata al 29 gennaio 2017  //  24 septembre 2016 - 8 janvier 2017. Prolongation au 29 janvier 2017

Palazzo dei Diamanti - Ferrara  //  Palazzo dei Diamanti - Ferrare.

Aller-retour possible depuis Venise dans la journée. Le palais des Diamants, dessiné par Biagio Rossetti pour le comte Sigismondo d'Este, frère du duc Ercole I d'Este, à partir de 1493, se trouve à 20 minutes à pied de la gare. Toujours tout droit en sortant de la gare par la Viale Cavour jusqu'au château ou Castello Estense puis tourner à gauche Corso Ercole I d'Este. Ou bus 3C depuis la gare. www.palazzodiamanti.it/1434 & #OrlandoFurioso

Commissariat de Guido Beltramini & Adolfo Tura, Maria Luisa Pacelli & Barbara Guidi. Un conseil : prenez l'audioguide pour visiter l'exposition et laissez vous guider par la voix de Guido Beltramini.

Catalogue Orlando furioso 500 anni. Cosa vedeva Ariosto quando chiudeva gli occhi. Texte introductif de Guido Beltramini & Adolfo Tura. Textes de Maroc Collareta (Les arts vus dans les écrits de l'Arioste), Barbara Maria Savy, Vincenzo Farinella (L'Arioste et Mantegna), Miguel Falomir (Ariosto et Tiziano), Ulrich Pfisterer (La Muse comme amante), Vladimiro Valerio, Francesca Borgo (L'art de la bataille), Daniela Delcorno Branca, Pier Luigi Mulas, Alessandra Villa (Le poème et la cour), Cristina Montagnani, Alberto Casadei (Les transformations de l'Orlando), Paolo Trovato (L'évolution linguistique des trois éditions de l'Orlando), Flora Dennis (Quelle musique écoutait l'Ariosto), Lucia Bertolini, Maria Cristina Cabani, Marco Dorigatti. 368 pages. Prix 45 euro par Internet ou 28 euros sur place.

(1) Pour mémoire et à acheter dans la continuité de l'exposition de Ferrare, le catalogue Aldo Manuzio. Il rinascimento di Venezia. Exposition Gallerie dell'Accademia, 19 mars-19 juin 2016. Commissaires Guido Beltramini, Davide Gasparotto & Giulio Manieri Elia. Éditions Marsilio Editore Venezia. lecurieuxdesarts.fr/2016/06/aldo-manuzio-et-venise-devint-la-capitale-de-l-imprimerie-aldo-manuzio-il-rinascimento- 

Vues de l'exposition © photographies Le Curieux des arts Gilles Kraemer, exposition Orlando Furioso 500 anni. Cosa vedeva Ariosto quando chiudeva gli occhi, Palazzo dei Diamanti, Ferrare, décembre 2016. Ringraziamenti all'Ufficio stampa
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