Lee Ufan à Versailles, dans un dialogue avec André Le Nôtre
Lee Ufan © Le curieux des arts Gilles Kraemer
Derniers jours pour vous rendre à Versailles et visiter l'exposition Lee Ufan, le sculpteur et peintre (né en 1936 en Corée du Sud) qui a déposé ses 10 sculptures Relatum, toutes inédites, toutes créées pour ce lieu, pour les jardins de la Grande perspective à l'allée d'Apollon et pour le château (Relatum – Mur de coton).
Autant l'on pense au classicisme en regardant l'architecture de Mansart et les jardins imaginés par André Le Nôtre, autant l'on peut aller dans ces mêmes lieux vers le modernisme, l'épure la plus radicale, le minimalisme et pourquoi pas vers le vide en voyant l'œuvre de Lee Ufan, ses œuvres basculant entre l'Orient, si proches des jardins zen de Kyoto, comment ne pas penser à celui de Ryoanji et l'Occident, si attentives à ce lieu et pensées pour cet espace, dans un dialogue invitant à une imagination.
Lee Ufan à Versailles © Le curieux des arts Gilles Kraemer
Une arche, L'Arche de Versailles, comme simplement posée dans la Grande perspective, alors qu'elle près de 40 tonnes, ouvre l'espace, ouvre la porte vers Relatum -Lames de vent, cette longue ondulation posée sur le grand tapis vert.
Lee Ufan privilégie deux matériaux dans un dialogue : la pierre symbolique de la nature et la plaque d'acier qui renvoie à l'industrie, une façon de faire venir la nature vers l'industrie et inversement. Dialogue, entre ces deux objets, qu'il dénomme Relatum. Chaque œuvre est respectueuse des parterres, allées et bosquets comme la queue de la constellation de la Grande ourse dans l'espace mystérieux et caché du Bosquet de l'Étoile pour Relatum-L'ombre des étoiles avec l'ombre de la lune peinte au sol puisque Lee Ufan est également peintre ou le Bosquet des bains d'Apollon avec Relatum-La Tombe hommage à André Le Nôtre.
Gilles Kraemer
Lee Ufan Versailles
jusqu'au 2 novembre 2014
L'artiste est représenté par La Pace Gallery depuis 2007 et la galerie kamel mennour depuis 2012.
Un galeriste et la publicité © Le curieux des arts Gilles Kraemer