21 Mai 2023

Publié par Gilles Kraemer & Antoine Prodhomme pour les photographies

Les Prix de la 18ème Biennale d’Architecture - 18. Biennale Architettura – Venise, 2023 (V)

Gilles Kraemer

Déplacement et séjour à titre personnel à Venise

La 18. Mostra Internazionale di Architettura della Biennale di Venezia, intitolata The Laboratory of the Future e curata da Lesley Lokko, rimarrà aperta fino al 26 novembre 2023.

7 500 visiteurs, samedi 20 mai, pour sa première journée d’ouverture au public.

Dancing Before the Moon, Pavillon de la Grande-Bretagne © Antoine Prodhomme, Biennale de l’Architecture, Venise, Giardini, dimanche 21 mai 2023.

Clin d'œil au Pavillon français, son voisin de gauche, où le Ball Theater - La fête n'est pas finie, projet de l'agence d'architecture Muoto, a élu résidence ?

Le jury international de cette 18^ème Biennale d’Architecture était composé d’Ippolito Pestellini Laparelli (présidente, Italie); Nora Akawi (Palestine); Thelma Golden (États-Unis); Tau Tavengwa (Zimbabwe); Izabela Wieczorek (Pologne). Il a décerné les prix suivants :

Le Lion d’Or pour la meilleure participation nationale a été attribué au Brésil pour TE R R A.

© Antoine Prodhomme, Biennale de l’Architecture, Venise, Giardini, T E R R A, Pavillon du Brésil, dimanche 21 mai 2023.

© Antoine Prodhomme, Biennale de l’Architecture, Venise, Giardini, TE R R A, Pavillon du Brésil, dimanche 21 mai 2023.

© Antoine Prodhomme, Biennale de l’Architecture, Venise, Giardini, Pavillon du Brésil, dimanche 21 mai 2023.

Le Lion d’Or pour la meilleure participation nationale a été attribué au Brésil pour TE R R A [Earth] autour des narrations de la formation du Brésil. TE R R A peut s’entendre comme le sol, le champ agricole, le territoire mais aussi, dans une acceptation plus globale comme la planète et la demeure de toutes les formes de vie, quelle soit humaine ou non. Terre comme celle des ancêtres, comme celle de l’avenir dans ce pays habité par des populations indigènes et afro-brésiliennes. Le futur est ancestral. Autoflagellation à la lecture des textes - comme dans de nombreux autres Pavillons, dans un Laboratoire du Futur qui décoiffe et déconstruit, sans prendre des gants avec le passé -, les dieux de l'architecture, Lucio Costa et Oscar Niemeyer sont déboulonnés, Brasilia est ravalée à n'être qu'une ville coloniale dont la construction fut un geste de colonisateurs européens blancs.

Commissaire général José Olympio da Veiga Pereira, président de Fundação Bienal de São Paulo. Commissaires : Gabriela de Matos et Paulo Tavares.

Participants : Ana Flávia Magalhães Pinto, Ayrson Heráclito, Day Rodrigues avec la collaboration de Vilma Patrícia Santana Silva, Fissura collective, Ilê Axé Iyá Nassô Oká (Casa Branca do Engenho Velho), Juliana Vicente, Mbya-Guarani Indigenous People, populations indigènes Tukano, Arawak et Maku, Tecelãs do Alaká (Ilê Axé Opô Afonjá), Thierry Oussou, Vídeo nas Aldeias. Aux Giardini.

Une mention spéciale a été attribuée à la Grande Bretagne pour Dancing Before the Moon.

© Antoine Prodhomme, Biennale de l’Architecture, Venise, Giardini, Dancing Before the Moon, Pavillon de la Grande-Bretagne dimanche 21 mai 2023.

Mac Collins, sans titre, 2023, bois de frêne sculpté, tapis © Antoine Prodhomme, Biennale de l’Architecture, Venise, Giardini, Dancing Before the Moon, Pavillon de la Grande-Bretagne dimanche 21 mai 2023.

Sculpture en bois, suspendue, proche des formes de Hans Arp dans un mystère à la Louise Nevelson – entre jeu de domino très répandu dans la communauté des Antilles britanniques, forme humaine inconnue ou forme abstraite évoquant des souvenirs et des histoires qui se déforment et évoluent avec le temps -.

Shawanda Corbett, A Healing is Coming, 2023, grès © Antoine Prodhomme, Biennale de l’Architecture, Venise, Giardini, Dancing Before the Moon, Pavillon de la Grande-Bretagne dimanche 21 mai 2023.

Ces sculptures en céramique représentent des femmes qui empruntent des itinéraires spirituels différents pour se guérir, à travers la pratique du Vaudou ou du Hoodoo (pratique spirituelle afro-américaine).

Jayden Ali, Thunder et Şimşek, 2023, acier © Antoine Prodhomme, Biennale de l’Architecture, Venise, Giardini, Dancing Before the Moon, Pavillon de la Grande-Bretagne dimanche 21 mai 2023.

Yssef Agbo-Ola, Muluku : 6 Bone Temple, 2023, coton, fibre d’ananas, bois, pierre volcanique et métal © Antoine Prodhomme, Biennale de l’Architecture, Venise, Giardini, Dancing Before the Moon, Pavillon de la Grande-Bretagne dimanche 21 mai 2023.

Madhav Kidao, Bardo, 2023, aluminium, sable noir © Antoine Prodhomme, Biennale de l’Architecture, Venise, Giardini, Dancing Before the Moon, Pavillon de la Grande-Bretagne dimanche 21 mai 2023.

Sandra Poulson, Sabão Azui e Agua, 2023, savon, coton, aluminium et bois © Antoine Prodhomme, Biennale de l’Architecture, Venise, Giardini, Dancing Before the Moon, Pavillon de la Grande-Bretagne dimanche 21 mai 2023.

© Antoine Prodhomme, Biennale de l’Architecture, Venise, Giardini, Dancing Before the Moon, Pavillon de la Grande-Bretagne dimanche 21 mai 2023.

Une mention spéciale a été attribuée à la Grande Bretagne pour Dancing Before the Moon.

Commissariat général Sevra Davis, directrice d’Architecture Design Fashion au British Council. Commissaires Jayden Ali, Joseph Henry, Meneesha Kellay et Sumitra Upham.

Participants : Yussef Agbo-Ola et ses deux sculptures en coton, Madhav Kidao et Bardo, sculpture en aluminium, Jayden Ali pour ses deux sculptures suspendues Thunder et Şimşek, sous le portique, nous accueillant, Mac Collins et Runout, sculpture en bois, suspendue, proche des formes d’Hans Arp dans un mystère à la Louise Nevelson – entre jeu de domino et forme humaine inconnue -, Shawanda Corbett et A Healing is Coming, des vases en grès, Sandra Poulson et Sabão Azui e Agua - Aux Giardini.

Reflet de la terre d’origine et des pratiques ancestrales de ces artistes et architectes. Réflexions sur l’hérédité de la diaspora des populations africaines, des Caraïbes et de l’Asie méridionale par ces six résidents du Royaume-Uni. Un Pavillon britannique plus Biennale de l’Art que Biennale de l’Architecture. Anticipation de 2024 ? Qu’en sera-t-il lors de la 60^ème Biennale internationale d'art contemporain ? Ce Pavillon étonne toujours, on l'aime ou on l'abhorre, il ne laisse pas dans l’indifférence. Toujours dans le questionnement du pourquoi. L'artiste et cinéaste John Akomfrah (1957, Ghana) nous livrera sa réponse en 2024.

Le Lion d’Or pour la meilleure participation est attribué à DAAR d’Alessandro Petti et Sandi Hilal (Stockholm, Bethléem) - Section Dangerous Liaisons - Corderie dell’Arsenale, Arsenale.

Le Lion d’Argent pour un jeune prometteur est attribué à Olalekan Jeyifous (Brooklyn, Etats Unis). Né àIbadan, Nigeria en 1977, il propose ACE/AAP [African Conservation Effort/All-Africa Protoport) - Section Force Majeure - Pavillon Central, Giardini.

Le jury a souhaité adresser trois mentions spéciales à : Twenty Nine Studio / Sammy Baloji (Bruxelles, Belgique) de Sammy Baloji (Lubumbashi, République Démocratique du Congo, 1978) pour It’ Kind of a Circular Story, interrogation autour du passé, du présent et du futur de ce pys- Section Dangerous Liaisons - Corderie dell’Arsenale - Arsenale;

Wolff Architects (Le Cap, Afrique du Sud) de Ilze Wolff (Le Cap, Afrique du Sud, 1980) et Heinrich Wolff (Johannesburg, Afrique du Sud, 1970) pour Tectonic Shifts - Section Dangerous Liaisons - Corderie dell’Arsenale - Arsenale;

Thandi Loewenson (Londres, Royaume Uni) de Thandi Loewenson (Harare, Zimbabwe, 1989) pour The Uhuru Catalogues - Section Force Majeure - Padiglione Centrale - Giardini.

le Lion d’Or, pour l’ensemble de sa carrière, a été attribué à l’artiste, designer et architecte nigérien Demas Nwoko.

18^ème Biennale de l’Architecture – Venise - 20 mai – 26 novembre 2023

https://www.labiennale.org/en

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