" Le bois sacré cher aux arts et aux muses " de Pierre Puvis de Chavannes se voit timbré
Gilles Kraemer
Le 28 octobre 2024, La Poste émet un timbre de la série artistique illustré par une œuvre de Pierre Puvis de Chavannes à l’occasion du bicentenaire de la naissance de cet artiste (Lyon 14 décembre 1824 - 24 octobre 1898 Paris).
Pierre Puvis de Chavannes, Le bois sacré cher aux arts et aux muses (détail) © mise en page Philippe Apeloig, d'après l'œuvre Le bois sacré cher aux arts et aux muses de Pierre Puvis de Chavannes, 1884. Image © Lyon MBA - Photo G. Dufrene. Contours de feuilles : Création Philippe Apeloig.
Au début des années 1880, sa ville natale lui confie la décoration de l'escalier monumental nouvellement créé dans l'angle sud-est du musée des Beaux-Arts. Quatre compositions, peintes sur toile dans l'atelier, puis marouflées à leur emplacement définitif, forment l'un des plus beaux ensembles décoratifs réalisés par l'artiste et l'une des œuvres marquantes de la fin du XIXe siècle.
Pierre Puvis de Chavannes, Le bois sacré cher aux arts et aux muses, 1884. Huile sur toile marouflée. H. 460 ; L. 1040 cm.. Commande avec la participation de l’État en 1883 © Lyon MBA - Photo G. Dufrene
Au centre, l’artiste peint Le Bois sacré cher aux arts et aux muses, un paysage baigné par la lumière du soir peuplé de figures idéalisées. Dans les tons mats qui rappellent l’art de la fresque, qu’il avait admiré en Italie, il représente l’âge d’or de l’Antiquité païenne. Au centre dans l'atmosphère crépusculaire du Bois Sacré, les neuf muses méditent et s'entretiennent, allongées, assises, debout ou volant dans cette sérénité vespérale. Devant un fragment de portique antique, se tiennent les trois figures de l'Architecture, de la Sculpture et de la Peinture. Le Bois sacré est le lieu intemporel et idéal de l'Art.
À gauche du Bois, une Grèce primitive idéale émane de Vision antique. À droite, Inspiration chrétienne figure l'activité créatrice de l'artiste dans un couvent italien à la fin du Moyen Âge ou au début de la Renaissance. Les allégories du Rhône et de la Saône encadrent, sur le palier, l’entrée aux collections.
Le timbre est vendu en avant-première vendredi 25 et samedi 26 octobre, sur trois lieux. Au musée de Picardie d’Amiens - cette institution conserve Concordia, composition monumentale achetée par l’État et son pendant offert par l’artiste, Bellum., deux toiles présentées au Salon de 1861-, au bureau de poste de Lyon Croix-Rousse – dommage que cette avant-première ne se tienne pas au musée ! - et à Le Carré d’Encre, 13 bis rue des Mathurins, Paris.
http://www.comitepierrepuvisdechavannes.com/biographie.html