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Publié par Gilles Kraemer

Gilles Kraemer, envoyé spécial

Johan Creten, salle des Miroirs dorés © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, Johan Creten. Les Fabriques ou la rage des utopies, Domaine de la Garenne Lemot, Gétigné, printemps 2024.

Johan Creten (1963). Jusqu’à s’en brûler les mains, jusqu’à jouer avec le feu avec l’exposition que le musée des beaux-arts d’Orléans lui consacre, jusqu’à être dans la rage des utopies avec son autre exposition au domaine de la Garenne Lemot, l’utopie répondant à l’utopie de ce lieu, souligne-t-il. En référence à ce domaine, à ses " fabriques ", à cette construction aux allures italiennes voulue par le sculpteur François-Frédéric Lemot (1771-1827), Grand prix de Rome en 1790, un confrère de Johan Creten, également pensionnaire à la Villa Médicis de 1996 à 1997.

Jusqu’où ira-t-il pour que du feu du four naissent ses sculptures en céramique ? Pour que de ses fontes naissent ses sculptures en bronze ? Le bronze me rend héroïque / la terre féminine. Johan Creten, 2008, comme inscrit sur l'un des murs du musée d'Orléans.

Complémentarité de ces expositions à découvrir entre ces deux lieux, le fleuve Loire les unissant, enfin presque puisque la Garenne est en bordure de la Sèvre nantaise, l'ultime affluent de la Loire. 

Johan Creten, Odore di Femmina - A Lucky Bird on a Red field & Odore di Femmina - A Lucky Bird on a Blue field, 2021-2022. Grès émaillé rouge et bleu, lustre or © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, Johan Creten. Jouer avec le feu, Musée des beaux-arts, Orléans, printemps 2024.

Qui est-il cet explorateur du temps, dans la fulgurance de l’établissement de liens avec le passé, avec Bernard Palissy, avec Wolfgang Amadeus Mozart ?

Odore di femmina dans l'allusion à Don Giovanni (1787) avec ces deux grès émaillés rouge ou bleu, lustrés or constitués de centaines de fleurs qu’il a façonnées, fragiles mais intouchables [Orléans]. Dualité sous-tendant l’œuvre de Johan. Le premier regard puis le second, puis les autres jusqu’à tenter de décrypter la sculpture en décryptant son titre. Séduction et mort pour ces deux œuvres car leurs fleurs sont... coupantes. Attirance et révulsion intimement liées dans cette contradiction. Présentés face à Coriolan dans le camp des Volsques (1747) de Louis Galloche et à des assiettes en trompe-l’œil du XVIIIème figurant des œufs coupés en quatre et des olives ; Johan a souhaité ce dialogue dans le circuit muséal.

Johan Creten, Odore di Femmina de Sèvres ou Vulve de roses, 2005. Biscuit de porcelaine de Sèvres © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, Johan Creten. Jouer avec le feu, Musée des beaux-arts , Orléans, printemps 2024.

Johan Creten, De Hanen / Les Coqs ou Les Cocks, 1994. Terre cuite émaillée en trois éléments sur socle janune en grès émaillé © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, Johan Creten. Jouer avec le feu, Musée des beaux-arts , Orléans, printemps 2024.

Johan Creten / Birds, 1994. Crayon, gouache et aquarelle  //  Copulating birds, 1996. Crayon de couleur, acrylique et gouache  //  Couple - Les Coqs, 1994. Crayon noir, gouache et aquarelle  // Tout à droite, Le Singe. Crayon de couleur et acrylique © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, Johan Creten. Jouer avec le feu, Musée des beaux-arts , Orléans, printemps 2024.

Une autre Odore di Femmina de Sèvres, en biscuit de porcelaine de Sèvres (2005), plus explicite dans son appellation Vulve de roses est montrée dans le Cabinet Gaudier, celui de " L'Enfer ", de la sensualité, des sensualités sous-tendues, affleurantes dans la démarche de Johan Creten. Non loin, une des pièces majeures de l'artiste, la sculpture provocante De Hanen / Les Coqs ou Les Cocks (1994) posée sur un socle jaune. Le sexe en céramique. Si ce combat de ces mâles semble ludique et joyeux au premier regard, il devient après un long regard un ébat d’amants, un renvoi à l’homosexualité. De cette terre cuite émaillée, un dessin  de 1994 est présenté. Pour la première fois, dans une exposition institutionnelle, l’hypersensible Johan ouvre ses cartons, dévoile la part si intime du creuset de son inspiration. " La fabrique de l’artiste ", comment la forme prend vie. Jamais montré, ce " work in progress " de sa pratique, ses 75 dessins justifient à eux seuls LE Creten voyage exceptionnel à Orléans. (1)

Johan Creten, De Vleemuis - La chauve-souris, 2016-2018. Grès émaillé sur socle en bois © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, Johan Creten. Jouer avec le feu, Musée des beaux-arts , Orléans, printemps 2024. 

Johan Creten, De Vleermuis [La Chauve-souris], 2014-2019. Bronze patiné, fonte à la cire perdue. Poèmes de Colin Lemoine et Aggie Van der Meer.  385 x 230 x 240 cm. © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, Johan Creten. Jouer avec le feu, Parvis de la Cathédrale place Sainte-Croix, Orléans, printemps 2024.

Qui est-il ce lecteur évoquant Les chauves-souris (1892) du poète oublié Robert de Montesquiou, un des modèles proustiens de Charlus ? De Vleermuis (La Chauve-souris) (2014-2019), gravée des poèmes d’Aggie Van der Meer et de Collin Lemoine, s’est posée devant la cathédrale comme si elle s’était envolée d’une des gargouilles de l’édifice religieux orléanais, ailes encore ouvertes. Ou, s’apprête-t-elle pour un nouvel envol. Avec dans son dos un escalier, cette sculpture a, de suite, été plébiscitée par les enfants, ne cessant de le monter et le descendre. " Même pas peur de ce zoizeau " crient-ils en riant. Vite adoptée, comme les onze sculptures du Flamant Johan dont Le Grand Vivisecteur (2014-2022) où l’on peut se lover entre les pattes griffues de ce oiseau, disséminées dans la ville, parlant à tous, de " 7 ans à 77 ans ".

A l’intérieur du musée, le grès émaillé du mammifère volant Étude deux sur un fond jaune, (2016-2018), posé sur un socle ovale jaune – très importante la notion du socle dans l’œuvre de Johan, aussi importante que chez Alberto Giacometti ou Constantin Brancusi, sculpture et socle ne faisant qu’un – surgit du crépusculaire de la salle dans un dialogue souhaité avec une scène animalière mêlant poule, coq, canard et paon d’après Melchior de Hondecoeter. Sous l’appellation de De Vleermuis on the Block (2018-2019) il se retrouve en bronze plus petit ou, posé sur un fin socle en grès émaillé rouge, il se dénomme De Kleine Vleermuis (2020-2022) [La Garenne].

Bronzes de Francesco Fanelli (1590 - 1653) © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, Johan Creten. Les Fabriques ou la rage des utopies, Domaine de la Garenne Lemot, Gétigné, printemps 2024.

Johan Creten, Bronzes à patine noire présentés sur des socles en grès émaillé rouge, 2023 © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, Johan Creten. Les Fabriques ou la rage des utopies, Domaine de la Garenne Lemot, Gétigné, printemps 2024.

Qui est-il ce collectionneur présentant à Lemot des bronzes de Francesco Fanelli (1590 - 1653), sculpteur florentin qui travailla en terres britanniques, créateur de " la sculpture dite de cheminée ", destinée aux intérieurs des connoisseurs, le plus souvent disposée sur un tapis oriental recouvrant une table de son " Kunstkammer " ? Clin d’œil à l’Italie évident avec cet artiste du Seicento, le domaine de la Garenne n'est-il pas un morceau du " bel paese " enté en France.

Posés sur des socles en grès, dans leur concordance de taille, ils dialoguent avec de petits bronzes de Johan, définis comme " library version ", présentés sur des socles en grès émaillé rouge et disposés sur une immense estrade de bois brut tels L’Hippocampe, La Mouche morte, La Sauterelle… .

Johan Creten, Fortuna, 2012. Émaux et engobes mats et semi-mats sur grès © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, Johan Creten. Les Fabriques ou la rage des utopies, Domaine de la Garenne Lemot, Gétigné, printemps 2024.

La galerie des Illustres [La Garenne] accueille un bronze baroque dans le mouvement tourbillonnant de ses trois personnages de Francesco Bertos (1678 - 1741), une femme avec un voile, assise sur le dos d’un vieillard frappant un homme à terre. Dialogue des plus évidents avec les cinq grès émaillés des Fortuna, de grandes formes de voiles gonflées par le vent, évocatrices du mouvement, du changement, de la versatilité de la chance non souriante pour tous.

Johan Creten, Why does Strange Fruit always look so Sweet ?, 1998-2015. Bronze patiné multicolore, fonte à la cire perdue, partiellement doré à la feuille d’or.  305 x 114 x 102 cm. © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, Johan Creten. Jouer avec le feu, Arcades du musée des Beaux-Arts, Orléans, Orléans, printemps 2024.

 

Johan Creten Why does Strange Fruit always look so Sweet ? (petite version), 200. Bronze partiellement doré d'une édition à 7. © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, Johan Creten. Les Fabriques ou la rage des utopies, Domaine de la Garenne Lemot, Gétigné, printemps 2024.

Pier Jacopo Alari Bonacolsi dit L'Antico (ca 1460-ca 1528), autre sculpteur du " Rinascimento ", connu pour les dorures partielles de ses bronzes, comment n'y songerait-on pas en regardant Why does Strange Fruit always look so Sweet ?, la grande version (1998-2015) présentée sous les arcades du Musée orléanais des beaux-arts, la réduite (2005) à La Garenne ? Johan a également partiellement doré ces deux bronzes, un corps humain se transformant, couvert d’excroissances dont l’inspiration lui vient de dattes qui tombaient de leur arbre, dans une idée de dégénérescence. Une autre lecture y décèlerait l’Artémis d’Éphèse ou Farnèse, conservée au musée archéologique de Naples, avec ses kuršaš, sacs de cuir magiques anatoliens, faisant songer rapidement à des seins. (2)

Johan Creten, les Points d'observation, 2019-2022. Grès émaillé © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, Johan Creten. Les Fabriques ou la rage des utopies, Domaine de la Garenne Lemot, Gétigné, printemps 2024. Dans la salle des Étoiles et des Triangles.

Les œuvres de Johan sont dans l’inspiration et la réflexion, chacune née de ses ressentis, de sa vie, de ses séjours à Rome, à Sète, à Miami, de sa résidence de 3 années à la manufacture de Sèvres. Elles ont besoin d’un long regard d’où ses Points d’observation en grès émaillé sur lesquels il nous invite à nous asseoir et que l’on peut déplacer. Observez-les attentivement, ne ressemblent-ils pas aux portuaires " bittes d’amarrage ", dans un jeu de mot avec l’organe sexuel mâle. Humour belge of course.

Si l’on est seul, l’on regarde. Si l’on est deux, l’on discute. Si un troisième visiteur survient, on l’invite à participer à notre conversation, conclut-il. De l’observation au dialogue.

Johan Creten, How can I turn Cold into Gold ? [Comment puis-je transformer le Froid en Or ? et Bolders – Les sept Péchés capitaux face à Simon Hantaï © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, Johan Creten. Jouer avec le feu, Musée des beaux-arts , Orléans, printemps 2024.

Ses bittes, il les a disposées dans les salles des Étoiles et des triangles et des Miroirs à la Garenne. À Orléans, convocation de sept œuvres considérées comme indivisibles, les Bolders – Les sept Péchés capitaux avec des inscriptions en japonais pour entourer, posée sur une estrade de bois comme celle de comédiens, la terre blanche partiellement émaillée, comme un grand cercueil, qu’il réalisa après son séjour étasunien à Phoenix How can I turn Cold into Gold ? [Comment puis-je transformer le Froid en Or ?]. Et oui, le feu permet de transformer une matière modeste, la terre, en une œuvre solide. Encadrée par un Simon Hantaï (1969) de 14 mètres de long et un Olivier Debré, Longue Grise claire (1982).

Johan Creten, La Grande Colonne © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, Johan Creten. Les Fabriques ou la rage des utopies, Domaine de la Garenne Lemot, Gétigné, printemps 2024. Une autre colonne, en bronze patiné, haute de 150  centimètres est présentée dans le parc Louis Pasteur à Orléans

Johan Creten, La Mouche Morte, 2023. Bronze patine marron. Socle en grès émaillé © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, Johan Creten. Jouer avec le feu, Musée des beaux-arts, Orléans, printemps 2024. Initialement dénommée Gisant, cette sculpture dialogue avec des bronzes de la Renaissance présentés dans cette salle. 

Johan Creten, La Mouche Morte, 2023-2024. Bronze patiné, fonte à la cire perdue. 131 x 234 x 135 cm. Le Curieux des arts Gilles Kraemer, Johan Creten. Jouer avec le feu, Jardin Auguste de Saint-Hilaire, Orléans, Orléans, printemps 2024.

Qui est-il cet explorateur de l’espace, partant d’une délicate et petite sculpture pouvant être tenue dans la main – Johan aime le côté tactile d’un petit bronze qu’il peut glisser dans sa poche pour le sentir contre lui, qu’il peut mettre dans sa valise lors de ses déplacements, façon de garder un lien avec sa demeure – et que l’on retrouvera agrandie, immensément agrandie. Telle La Mouche Morte (2019-2022), grès blanc chamotté, présentée à La Piscine à Roubaix, devenue bronze dans une Library version à Orléans (2023). En ville, elle est une immense parturiente car morte, je ne le pense pas ! Multiples interprétations et ressentis face à une de ses sculptures.

Johan Creten, The Herring [Le Hareng], 2018. Bronze patiné, fonte à la cire perdue.  154 x 50 x 43 cm. © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, Johan Creten. Jouer avec le feu, Parc Louis Pasteur, Orléans, printemps 2024.

Tel The Herring [Le Hareng] dont des petites versions de 2019 et de 2023 renvoient à la grande version de 2018 présentée en ville. Une nouvelle version, haute de 5 mètres est aujourd’hui sur la plage belge de Koksijde dans le cadre de la 8ème Triennale Beaufort. (3)

Portrait d'Achille-Etna Michallon (1798-1822) par Léon Coignet (1794-1880) en dialogue avec Éloge de l'ombre - n°20 [Les Gloires], 2022-2023. Dans le rappel du séjour de Johan Creten à la Villa Médicis 178 ans après Michallon et Coignet  //  Léon Coignet, Tête de femme et d'enfant, 1824, en dialogue avec Éloge de l'ombre - n°8 [Les Gloires], 2022-2023. Grès émaillé jaune, lustre or © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, Johan Creten. Jouer avec le feu, Musée des beaux-arts, Orléans, printemps 2024. Ces sculptures évoquent la gloire terrestre, la reconnaissance, l'engagement.

Johan Creten, Le Grand Vivisecteur, 2014-2022.  Bronze patiné multicolore, fonte à la cire perdue.  325 x 160 x 130 cm.. © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, Johan Creten. Jouer avec le feu, Square Abbé Desnoyers, Orléans, Orléans, printemps 2024.

Rendez-vous avec l’éveilleur de nos désirs, notre interrogateur, Johan Creten ne cessant de nous interpeller. L’art contemporain se nourrit de l’histoire de l’art, souligne Olivia Voisin, commissaire de l’exposition orléanaise, directrice des musées d’Orléans, dans ces lieux que sont les musées où se développent des idées.

 

Johan Creten, Drawings 1987-88, 76,5 x 56,5 cm, as shown in Art on Paper, Bozar, 14-19 September 2021.

(1) Drawing a blank – Avoir / Dessiner un blanc, catalogue de 24 dessins de 1987 et 1988 sur Arches, texte de Colin Lemoine. Johan, parisien, avait 24 ans. Édition confidentielle, sous couverture blanche, imprimée à 1 000 exemplaires sur papier bouffant Munken Pure rough blanc crème, à l’occasion de leur présentation par la galerie Transit à Malines (Bert de Leenheer & Dirk Vanhecke) à Art on Paper, Bozar, Bruxelles, 14 au 19 septembre 2021.  https://transit.be/artists/gallery-artists/johan-creten/

 

(2) Antico : L’âge d’or des bronzes de la Renaissance. 1er mai au 29 juillet 2012 – The Frick Collection, New York. https://www.frick.org/sites/default/files/archivedsite/exhibitions/antico/reliefs.htm

Artemide Efesia https://mann-napoli.it/collezione-farnese/

(3) Beaufort24  https://www.triennalebeaufort.be/fr/propos-de-nous/beaufort24

 

Johan Creten. Jouer avec le feu

23 mars - 22 septembre 2024 - Musée des beaux-arts d’Orléans. Et, jusqu'à l'été 2025 pour Parcours de sculptures en ville

Commissariat Olivia Voisin, directrice des musées d’Orléans

Catalogue.

https://www.orleans-metropole.fr/actualites/detail/johan-creten-un-artiste-dans-la-ville

Une des " fabriques " du domaine © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, Domaine de la Garenne Lemot, Gétigné, printemps 2024.

Johan Creten. Les Fabriques ou la rage des utopies

06 avril – 29 septembre 2024

Domaine de la Garenne Lemot – 44190 Gétigné

Commissariat Chrystelle Québriac, responsable des projets d'art contemporain et de la régie des expositions temporaires - Grand Patrimoine de Loire-Atlantique

https://www.johancreten.com/fr/portfolio/a-few-shows/les-fabriques-ou-la-rage-des-utopies-2024

https://www.domaine-garenne-lemot.fr/44/les-temps-forts/johan-creten-les-fabriques-ou-la-rage-des-utopies/lem_8007

Depuis Nantes, train jusqu’à Clisson puis 20 minutes de marche. Aller-retour depuis Paris dans la journée.

Comme une ambiance italienne dans les rues du village © Le Curieux des arts Gilles Kraemer,  Gétigné-Clisson, printemps 2024.

 

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