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Publié par Gilles Kraemer

Gilles Kraemer (d’après le dossier de presse)

Douze photographes - Olivo Barbieri, Antonio Biasiucci, Silvia Camporesi, Mario Cresci, Paola De Pietri, Ilaria Ferretti, Guido Guidi, Andrea Jemolo, Francesco Jodice, Allegra Martin, Walter Niedermayr, George Tatge – nous racontent une histoire, celle de l’Italie durant la crise sanitaire de la pandémie du coronavirus, de mars à mai 2020. Sélectionnés par un comité scientifique présidé par Margherita Guccione, directeur du MAXXI Architettura, ces photographes devaient saisir cette vie suspendue dans ce moment extra-ordinaire de la pandémie, en ville et hors de celle-ci, dans les lieux et sites culturels de la Péninsule.

Andrea Jemolo (Roma, 1957), Un racconto silenzioso, Le icone della città, Roma 2020 © Andrea Jemolo.

Palazzo Barberini, Rome © Alberto Novelli, 2021.

Vue de l’exposition, Salle aux colonnes © Alberto Novelli, 2021.

La fontaine de Bacchus, attribuée à Pietro da Cortona fut réalisée en 1653 à l'occasion du mariage entre Olimpia Giustiniani, âgée de 12 ans, petite-nièce du pape Innocent X  Pamphili et de Maffeo Barberini, âgé de 22 ans, petit-neveu du pape Urbain VIII. 

Vue de l’exposition, Salle aux paysages © Alberto Novelli, 2021.

Plus d’une centaine de photographies est proposée dans les pièces du Palazzo Barberini (Salle aux colonnes où le cardinal Francesco Barberini (1597-1679) exposait une partie de sa collection d’antiques, les cuisines du XXe – ex-ménagerie pour un lion puis salle des antiques -, la Salle ovale projetée par Gian Lorenzo Bernini en 1633, la Salle des paysages et la serre du XIXe) – dont trois ouvertes pour la première fois au public, en un dialogue entre passé et présent, histoire et actualité, architecture et images.

Captations, selon les trois commissaires de cette exposition, "d'un monde extra-ordinaire, des lieux du patrimoine culturel italien, des lieux intimes, ces paysages, des places, des espaces publics, des oeuvres d'art. La conjugaison entre beauté et des espaces urbains vides.".

Olivo Barbieri (Carpi, Modena, 1954), Camera Picta#1, Mantova 2020 © Olivo Barbieri.

Olivo Barbieri expérimente la perspective, pour mener sa réflexion sur les mécanismes de la perception et sur le système de la représentation. Guido Guidi, au contraire, se tourne vers la vie quotidienne, dans des lieux monumentaux ou ordinaires d’égale valeur, s’interrogeant sur des détails négligeables qu’il transfigure.

Silvia Camporesi (Forlì, 1973), Piazza Garibaldi, Lugo (Ra) 30 aprile 2020 © Silvia Camporesi.

Silvia Camporesi dans le choix de lieux de son enfance, vides, dévoile leurs vérités. Immense place Garibaldi façon Chirico avec son manège pour enfants sous une immense housse. Présence invisible que l’on retrouvera sur une plage vide. 

George Tatge (Istanbul, 1951), San Gemini, 2020 © George Tatge.

Dans une atmosphère métaphysique et étrange s'immergent également les centres historiques ombriens représentés par George Tatge, dans lequel le silence et le vide des places semblent refléter l’humeur de l’auteur. Sur le thème de l’absence, l’œil d’Allegra Martin se concentre. Des lieux emblématiques de la culture milanaise, privés soudainement de leur public, de leur vie, deviennent des métaphores d’une suspension non seulement temporelle, mais aussi de sens. Salle et scène du Teatro piccolo sont vides. 

En une réflexion abstraite et conceptuelle, Francesco Jodice transfère le voyage physique sur un plan mental et virtuel, dans son reportage à travers quatre architectures symboles de la culture italienne historique et contemporaine dans la vision d’images satellitaires. 

Mario Cresci (Chiavari, 1942), Minimum #7, 2020 © Mario Cresci.

Mario Cresci, depuis sa maison de Bergame, représente une ville déserte, le temps du couvre-feu forcé offre un espace pour les jeux de l’esprit, à la recherche de nouvelles analogies entre les objets et explorations inhabituelles. Les images visionnaires d’Antonio Biasiucci transfèrent la réflexion sur un plan totalement symbolique : les souches d’arbres, reprises de manière à rappeler des formes anthropomorphiques, sont des sujets archétypiques qui renvoient à la circularité du temps. 

A l’état abstrait du paysage renvoie également le travail de Paola De Pietri dans ses paysages oniriques de Rimini et Venise tandis que les images surréalistes des paysages montagneux, en hiver, si chers à Walter Niedermayr, habituellement peuplés et usés par le tourisme de masse, apparaissent maintenant presque spectrales en l’absence de présence humaine. Le parcours se conclut par la serre, ouverte à cette occasion. Ici les sites emblématiques de la ville éternelle exceptionnellement déserts – place, escalier -, repris par Andrea Jemolo, se confrontent à quelques centres historiques touchés par le tremblement de terre qui a frappé le Centre Italie en 2016, portraits par Ilaria Ferretti : des lieux où les traces de la vie et du temps ne sont désormais confiées qu’au mouvement des ombres et à la persistance rassurante de la nature. 

Ces douze projets seront conservés à l’Istituto Centrale per il Catalogo e la Documentazione del MiBACT (Ministero per i beni e le attività culturali e per il turismo) / Ministère de la Culture, dans un fonds dédié à l’Italie pendant la période de la pandémie.

Vue de l’exposition © Alberto Novelli, 2021.

Italia in-attesa. 12 racconti fotografici.

25 février - 13 juin 2021

Gallerie Nazionali di Arte Antica, Palazzo Barberini - via delle Quattro Fontane 13, Rome

Commissariat : Margherita Guccione, Carlo Birrozzi, Flaminia Gennari Santori. Coordination scientifique : Paola Nicita, Matteo Piccioni. Présentation : Enrico Quell

Catalogue. Danilo Montanari Editore.

https://www.barberinicorsini.org/  Facebook: @BarberiniCorsini | Twitter: @BarberiniCorsin | Instagram: @BarberiniCorsini   #PalazzoBarberini

Vue de l’exposition, Salle Ovale © Alberto Novelli, 2021.

Olivo Barbieri (Carpi, Modena, 1954). Antonio Biasiucci (Dragoni, Caserta, 1961). Silvia Camporesi (Forlì, 1973). Mario Cresci (Chiavari, 1942). Paola De Pietri (Reggio Emilia, 1960). Ilaria Ferretti (Fabriano, 1980). Guido Guidi (Cesena, 1941). Andrea Jemolo (Roma, 1957). Francesco Jodice (Napoli, 1967). Allegra Martin (Vittorio Veneto, 1980). Walter Niedermayr (Bolzano, 1952). George Tatge (Istanbul, 1951)

Vue de l’exposition, la serre © Alberto Novelli, 2021.

  

En souvenir, autre exposition en Italie sur le thème du confinement du printemps 2020. CONFINEMENT ITALIE vu par la Presse Étrangère / LOCKDOWN ITALIA visto dalla Stampa EsteraMusei Capitolini - Palazzo dei Conservatori, Sale terrene, 8 octobre  - 10 janvier 2021 http://www.lecurieuxdesarts.fr/2020/10/confinement-en-italie.primavera-2020-la-pandemia-in-italia.html

 

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