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Publié par Gilles Kraemer

Gilles Kraemer.   

 

Magnifique bibliothèque construite autour de Pierre de Ronsard, des poètes et poétesses de la Renaissance. Désirable bibliothèque réunie par Jean-Paul Barbier-Muller. Cette collection d’un genevois est témoignage des liens d’affection qui l’unissaient à la France – son épouse Monique et lui furent des immenses et prodigues mécènes du musée du quai Branly-Jacques Chirac –. Souhaiter cette vente à Paris est un geste de fidélité à l’égard de cette ville dans laquelle il acquit de nombreux ouvrages, souligne Benoît Forgeot, dont certains chez le prince de l’avenue de Friedland, Pierre Berès que nous aurons l’occasion d'évoquer en présentant l’un des ouvrages de cette vente. Ouvrage, à la reliure en vélin doré et décoré de l'époque, reproduit sur la couverture du catalogue.

 

Total de la vente 1 583 250 € avec commissions acheteur pour des ouvrages d'exception, sans aucun doute la plus complète bibliothèque consacrée aux poètes français du XVIe siècle. Une nouvelle fois, cette vente confirme que Paris est indiscutablement le lieu où les plus désirables collections de bibliophiles doivent être dispersées. 

Deux préemptions de la Bibliothèque nationale de France pour Guy du Faur, seigneur de Pibrac (1529-1584). Cent Quatrains, contenans preceptes & enseignemens tres-utiles pour la vie de l’homme, Composez à l’imitation de Phocylide, Epicarme, & autres anciens Poëtes Grecs. Lyon : Benoist Rigaud, 1579 (dans l'estimation basse avec 3 250 €) et  [Pontus de Tyard (1521 – 1605)]. Erreurs amoureuses. [suivi de] Continuation des erreurs amoureuses. Paris : Charles L’Angelier, 1553 (15 625 € sur une estimation de 6 / 8 000 €).

Toute bibliothèque est le reflet de son collectionneur. Mais, la bibliophilie reste une passion secrète. Pour l’apprécier, il faut ouvrir les livres et plonger dedans. Cette collection vendue chez Christie’s Paris n’est pas une collection de " montre " précise Benoît Forgeot l’un des experts de la vente de la 1er partie de la bibliothèque poétique Jean-Paul Barbier-Mueller (1930-2016). Dans cette collection, je retrouve cette analogie avec la collection Pierre Bergé-Yves Saint-Laurent. Comme Jean-Paul et Monique Barbier-Mueller qui collectionnèrent ensemble l’art moderne et contemporain et les arts lointains - poursuivant en ceci l’œuvre de Josef Mueller - dans laquelle le jardin secret de Jean-Paul Barbier-Mueller fut la bibliophilie, la part la plus intime de la collection Pierre Bergé-Yves Saint- Laurent  fut celle du livre, domaine exclusif de Pierre Bergé.

Sa passion pour la littérature remonte à sa plus tendre jeunesse lorsqu’il acquiert son premier Ronsard à l’âge de 17 ans. Vivant la poésie de l’intérieur, la lisant dans les éditions du temps, la première partie de cette collection dispersée aujourd’hui chez Christie’s est indubitablement celle d’un lecteur "fou" de poésie et de Renaissance.

En 1997, il offre à l’université de Genève sa collection de 700 éditions italiennes, de Dante à Chiabreria pour promouvoir les études consacrées à la poésie italienne de la Renaissance. Il fait don au musée international de la Réforme de Genève, en 2005 d’une importante collection de livres rares et de documents consacrés à l’histoire des guerres de Religion. Collectionneur de littérature de la Révolution française et de l’Empire, il la vendra en 2008.

Il a en commun avec Jean Bonna, un autre genevois, grand amateur de livres et de belles feuilles, la passion de la littérature. Ce dernier avait choisi Christie’s pour vendre, au printemps 2015, des ouvrages d'histoire, d'économie, de botanique et des livres de peintres pour se concentrer sur le cœur de sa passion : la littérature comme nous le disait à l’époque Benoît Forgeot qui fut, avec Stéphane Clavreuil, expert de cette vente londonienne. (1) http://www.lecurieuxdesarts.fr/2015/06/livres-et-manuscrits-de-la-bibliotheque-de-jean-a-bonna-vente-chez-christie-s-londres.html

Lors de la vente à Drouot de Livres & Manuscrits choisis du XVe au XXe siècle de la bibliothèque Jean A. Bonna, chez Pierre Bergé et Associés en association avec Sotheby’s au printemps 2017, à la question rituelle : Qu’est-ce que la bibliophilie ?, Jean Bonna apportait la réponse suivante : La bibliophilie n’est pas une manie : c’est d’abord une curiosité et c’est un goût. (2) http://www.lecurieuxdesarts.fr/2017/04/vente-jean-bonna-de-la-curiosite-et-du-gout-d-un-bibliophile.html

Semblable assertion convient parfaitement à Jean-Paul Barbier-Mueller qui a montré que la bibliophilie est quelque chose de vivant, d’intime dans cette plongée dans ce qui est la mère de la littérature française, ce temps de la Renaissance, ce moment de bascule littéraire, cette explosion intellectuelle d’une jeunesse littéraire et d’un monde nouveau de l’écrit.

23 - Ouvrage clef et date importante pour la littérature française. Comme Ambroise Paré abandonna le latin et écrivit en français pour faire connaître de tous la médecine, il s’agit d’un manifeste dans l’histoire intellectuelle, la conjonction d’un texte avec une provenance prestigieuse, la fameuse "quadrature du cercle". L'ouvrage pour lequel l'on casse sa tirelire car porteur de vie, d'une histoire, d'une sensibilité, un jalon que seul un bibliophile est capable de comprendre. Un ouvrage pour connoisseur.  

Joachim du Bellay (1522-1560). La deffence, et illustration de la Langue Francoyse. Par I. D. B. A. [relié avec] L’Olive et quelques autres œuvres poetiques. Le contenu de ce livre. Cinquante Sonnetz à la louange de l’Olive. L’Anterotique de la vieille, & de la jeune Amye. Vers Lyriques. In-8. 1549. Éditions originales du manifeste de la Pléiade ainsi que de L’OliveParue sous les seules initiales de l’auteur, La Deffence fixait le programme de la future Pléiade, prônant la dignité de la langue française et son enrichissement, à l’instar du latin et de l’italien. L’Olive en est l’illustration avec les deux genres poétiques préconisés : l’ode et le sonnet. Précieux exemplaire relié à l’époque à Paris pour Marcus Fugger (1529-1597) fils d’Anton le banquier attitré de Charles Quint, il  fut lui-même banquier de la ville d’Augsbourg et conseiller de Rodolphe II. L’exemplaire arbore en guise d’ex-libris, sa signature autographe au contreplat, Une association exceptionnelle d’un texte majeur de l’histoire littéraire française et de l’une des provenances les plus enviables de la Renaissance. Sur une estimation de 100 000 /150 000 €. Adjudication 162 500 € avec commissions. 

32 - L’on ne dira jamais assez la place de la ville de Genève dans la littérature française. C’est un des livres que j’ai ardemment souhaité trouver sans jamais y parvenir. Après cinquante ans de recherche, je finis par douter qu’il y en ait un exemplaire dans une collection privée » J. P. Barbier-Mueller. L'estimation de 4 / 5 000 € sera-t-elle dépassée ? Avec adjudication 8 750 €.

Pierre Énoc de La Meschinière (1550- vers 1597). Opuscules Poétiques de Pierre Enoc. D. G. A Monsieur Dorsaine, Siegneur de Tizay, Lieutenant General pour le Roy a Yssoudun. [Genève :], Jacob Stoer, 1572. In-8. Première et unique édition de ce recueil de ce poète genevois dédié au musicien Claude Goudimel. Il renferme un mélange d’odes et de sonnets qui prennent pour sujets aussi bien des événements personnels que des réflexions religieuses ou des échos du monde.

 

Ouvrages de deux poétesses. 60 - Anne de Marquets (1533 - 1588). Sonets spirituels. Paris : Claude Morel, 1605. In-4. Édition originale.

Issue d’une famille normande, Anne de Marquets fut en contact avec le milieu littéraire lors du Colloque de Poissy où elle rencontra Dorat, Ronsard, de Bèze et le théologien Claude d’Espence. Devenue aveugle, elle a dicté ses Sonnets spirituels qui furent publiés une vingtaine d’années après sa mort. Curieusement, le beau sonnet de Ronsard, A la louange de fëu Madame De-Marquets, ne figure dans aucune des éditions collectives qui se sont succédées de 1567 à 1630. Estimation 3 500 / 4 500 €. Et 8 125 € adjudication.

 

 

 

79 - Marie de Romieu (1545 – 1590). Les premières œuvres poétiques. Paris : Lucas Breyer, 1581. In-12. Première et seule édition de ce recueil précurseur, contenant plusieurs textes aux accents féministes.

Dans l’Epistre à mon frère, elle condamne les propos misogynes de Jacques de Romieu, également poète, et souligne l’inégalité de la répartition des charges ménagères qui l’empêche de se consacrer à ses vers autant que son frère. Le Brief discours que l’excellence de la femme surpasse celle de l’homme qui suit repose sur des arguments religieux et mythologiques et des exemples de femmes illustres. Estimation 5 / 7 000 €. Et 4 375 € adjudication.

 

 

36 - Belle poésie que celle d’Étienne Forcadel (1519-1578). Le chant des seraines. Avec plusieurs compositions nouvelles. Paris : Gilles Corrozet, 1548.Édition originale, parue la même année que l’édition lyonnaise supposée être la seconde.

Recueil à la croisée des chemins poétiques du XVIe siècle, d’un jeune poète toulousain au style inspiré de Marot, à qui il dédia une pièce de ce recueil mais qui tourna casaque pour son recueil suivant, paru en 1551, en louant Ronsard et s'enorgueillissant d’une appréciation positive de celui-ci. Estimation 8 000 / 12 000 €. Non vendu.

47 – Ouvrage satirique de Marc Papillon de Lasphrise (1555 - 1599). Les premières œuvres poétiques du Capitaine Lasphrise. Paris : Jean Gesselin, 1597. In-12. Édition originale, d’une grande rareté : elle est ornée du portrait du poète-soldat, gravé sur cuivre pas Thomas de Leu.

Quand Mars rencontre Vénus. Le recueil est composé de 668 pièces : sonnets, chansons, élégies, odes, stances, et une pièce intitulée Nouvelle tragi-comique. Né en Touraine, le capitaine Lasphrise s’adonna aux armes dès l’âge de quinze ans, d’abord en Méditerranée, puis il participa, dans les rangs catholiques, à toutes les grandes batailles des guerres de Religion. Les Premières œuvres poétiques contiennent l’essentiel de son œuvre. Près 20 000 vers sont consacrés au souvenir de ses amantes, avec quelques caprices vers les amours masculines. Il sait allier les subtilités raffinées du pétrarquisme aux fureurs de l’Eros baroque, sans jamais renoncer aux facéties obscènes ni aux audaces transgressives. Reliure du XVIIIe siècle. Estimation 15 / 20 000 €. 27 500 € adjudication.

30 – Ouvrage désirable puisqu’il s’agit de l’exemplaire de l’auteur dans une somptueuse reliure. Jean-Edouard du Monin (1557 - 1586). Nouvelles œuvres. Paris, [1582]. In-12. Édition originale et précieux exemplaire de l'auteur relié à l'époque en maroquin olive à la fanfare. Jean-Édouard du Monin se pense en poète philosophe, comme la reliure de cet exemplaire le revendique, avec son double « P » (pour « Philosophus »), frappé sur le second plat. Dans ces Nouvelles œuvres, l’humaniste érudit écrit également en latin, langue qui serait d’après lui la seule en mesure de garantir la postérité du poète, et le rempart le plus efficace contre la barbarie. Météore littéraire au destin tragique, disciple de Ronsard, il fut assassiné à l’âge de trente ans. Reliure parisienne frappée des initiales de l’auteur I.[ean] E.[douard] D.[u] M.[onin] dans les ovales centraux sur le premier plat et les lettres P.[hilosophus] P.[oëta] B.[urgundius] G.[yani] sur le second plat, avec sa devise présente sur les deux plats, « Musa » sur le premier, « Gyana » sur le second, évoquant sa ville bourguignonne natale, Gy, dos à nerfs orné de fleurons dorés au centre des caissons. Estimation 12 / 18 000 €. 35 000 € adjudication pour un des plus beaux, à mon avis, ouvrage de cette bibliothèque 

71 – Réforme de l’orthographe et simplification du français, ceci n’est pas chose récente. Jacques Peletier du Mans (1517-1582). Dialogue de l’Ortografe e Prononciation Françoese, departi an deus livres par Jacques Peletier du Mans. Moins e meilheur. Poitiers : Jean et Enguilbert de Marnef, 1550. In-8. Édition originale. Un des livres clés des premiers combats pour la langue française, paru un an après la Défense et Illustration de Joachim du Bellay. Précurseur de la Pléiade, professeur de mathématiques, latiniste et traducteur, médecin, poète et grammarien, Jacques Peletier du Mans expose ici son programme de réforme de l'orthographe "dans la graphie à caractères spéciaux" qu’il avait mise au point. Estimation 5 / 7 000 €. ET 14 375 € adjudication.

 

97 – Le livre d’apparat, de fête assoit le pouvoir royal et impressionne les foules. Magnifique exemple de l’alliance entre art et poésie en faveur de la propagande royale. Pierre de Ronsard (1524-1585) -- Simon Bouquet (actif dans la seconde moitié du XVIe siècle). Bref et sommaire recueil de ce qui a esté faict et de l'ordre tenue a la joyeuese et triumphante entree de ... Charles IX en sa bonne ville et cité de Paris…le Mardy sixiesme jour de Mars avec le couronnement de…Madame Elizabet d’Autriche son espouse, le Dimanche vingtcinquiesme et entrée de ladicte dame en icelle ville le jeudi XXIX dudict mois de Mars, MDLXXI. Paris : Denis du Pré pour Olivier Codoré, 1572. In-4. Édition originale : superbe exemplaire en coloris de l’époque ; vélin souple doré, exécuté dans l’atelier du relieur royal Claude Picques.

Le projet d’une entrée royale, concrétisé en 1572, murissait en réalité depuis plus d’une dizaine d’années - cette entrée devant à l'origine succéder immédiatement au sacre du roi à Reims, le 15 juin 1561. Une première série de reports et surtout les menaces de la première guerre de Religion qui devait éclater en mars 1562, laissèrent le projet en suspens. Ce n’est qu’en 1570 que l’idée refit surface. L’entrée visait à célébrer la fin de la troisième guerre de Religion et la paix de Saint-Germain, ainsi que le mariage entre Charles IX et Élisabeth d’Autriche prévu en novembre de la même année, suivi du couronnement d’Élisabeth. Maintes fois reportée, la "Triumphante entrée" eut lieu le 6 mars 1571. L’assemblée municipale fit voter un budget colossal pour faire face aux dépenses et chargea Ronsard et Dorat de l’organisation pratique et de l’aspect artistique et iconographique de la cérémonie, sous la direction de Simon Bouquet, un des quatre échevins de la ville de Paris. Les 16 bois gravés par Olivier Codoré ont inspiré les artisans pour confectionner les arches et autres décorations monumentales devant ponctuer le parcours des souverains. Sur un tirage de 1300 exemplaires, 40 d’entre eux furent enluminés et reliés par Claude Picques. Estimation 40 / 60 000 €. 52 500 € adjudication.

94 & 101 avec des annotations d’un lecteur contemporain ! Que demander de plus ? 94 - Pierre de Ronsard (1524-1585). Les Œuvres de P. de Ronsard Gentilhomme Vandomois rédigées en six tomes. Paris : Gabriel Buon, 1567.Deuxième édition collective des œuvres de Ronsard. Remarquable et luxueuse impression où l’œuvre ronsardienne est distribuée en six volumes au format in-quarto. Elle révélait les nombreuses compositions des années 1560-1566, entre autres, les Discours, les Élégies, et des pièces de circonstance, telles les Mascarades, ainsi que 14 pièces encore inédites. Exemplaire de Jean de Piochet (pour les volumes I, II et IV), abondamment annoté par ce ronsardisant contemporain du Maître, et cousin du poète savoisien Marc Claude de Buttet. Jean de Piochet sur chaque page de titre note sa devise « En dieu la fin », sa seigneurie « Sallin », sa signature « I. de Pyochet. S. D. Sallin », sa signature anagrammique « IN PACE NOVI HOSTES » pour « Ioannes Piochetus », et la date récurrente « 1577 » date d’un séjour à Paris durant lequel il a acquis la majorité, sinon l’intégralité, de ses éditions de Ronsard. Estimation 95 / 120 000 €. Non vendu.

 

101 - Pierre de Ronsard (1524-1585). Le Tombeau de Marguerite de France, Duchesse de Savoye. Ensemble celuy de tresauguste & tressaincte mémoire, François premier de ce nom, & de Messieurs ses enfans. Paris : Gabriel Buon, 1575. In-4. Seul exemplaire de la véritable édition originale, sans le privilège. Cette pièce est particulièrement importante dans l’œuvre de Ronsard, par la qualité et la verve du poète. Elle marque aussi la fin d’une ère pour lui puisqu’en un an il voit ses deux principaux protecteurs (Charles IX et Marguerite, dernière fille de François 1er) disparaitre, et par eux, comme le laisse imaginer le titre, la dynastie des Valois. L’avènement d’Henri III qui avait pour favori Desportes, le grand rival de Ronsard, n'était guère engageant. Exemplaire de Jean de Piochet qui l'a abondamment annoté sur 16 des 18 pages. Il donne des indications biographiques sur les personnages cités et il ose même proposer une correction sur l’un des vers. Estimation 5 / 7 000 €. 15 625 € adjudication.

85 – Voici le livre passé entre les mains de Pierre Berès. Pierre de Ronsard (1524-1585). Les Hymnes de P. de Ronsard, Vandomois : A tres illustre et reverendissime, Odet, Cardinal de Chastillon [relié avec] Hymne de Bacus par Pierre de Ronsard, avec la version latine de Iean Dorat. [relié avec] Le Second livre des Hymnes de P. de Ronsard vandomois, a tres illustre Princesse Madame Marguerite de France, Seur unicque du Roy, & Duchesse de Berry. Paris : André Wechel, 1555 et 1556. In-4. Éditions originales du Premier et Second Livre des Hymnes. Exceptionnel exemplaire en vélin souple doré et décoré de l’époque. Par l’alliance singulière d’une poésie toute à la fois philosophique, morale, et cosmologique, Ronsard invente ici le genre hymnique en français. L’exemplaire renferme en outre l’Hymne de Bacchus en seconde édition, accompagné de la version latine inédite confiée à Jean Dorat, par son disciple ; seule édition séparée.

Jean Paul Barbier-Mueller a relaté les circonstances épiques de la transaction du recueil auprès de Pierre Berès et de l’un des arguments  allégués par ce dernier : vous m’avez toujours dit que vos livres seraient vendus après votre mort. Eh bien moi ! je vous prédis que ce livre vous rendra célèbre et que toute la dispersion de votre bibliothèque s’en ressentira, parce que moi-même lorsque je l’ai tenu dans mes mains, et que je l’ai entr’ouvert, je n’en croyais pas mes yeux. Normalement, on rêve de ce genre de bouquin, mais ils n’existent pas. Estimation 50 / 70 000 €. ET 110 000 € largement mérité pour cet ouvrage exceptionnel.

 

La Bibliothèque poétique de Jean-Paul Barbier-Mueller – 1er partie

vente 23 mars 2021 – Christie’s Paris - 9 avenue Matignon

exposition du jeudi 18 au lundi 22 mars sauf dimanche.

catalogue rédigé par Jacques T. Quentin, Benoît Forgeot, Adrien Legendre, Vincent Belloy et Alice Chevrier. 121 numéros.  https://www.christies.com/

Trois autres ventes sont prévues au sein de Christie’s en partenariat avec l’étude Binoche & Giquello.

 

 

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