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Publié par Gilles Kraemer

Gilles Kraemer (à partir du communiqué de presse)

 

Autre lieu rouvert, à Venise, la Fondation Querini Stampalia. L’occasion de redécouvrir son musée, les espaces de Carlo Scarpa et son jardin, les collections Intesa Sanpaolo. Et de visiter son exposition, consacrée à la peste à Venise aux 15ème et 16ème siècles, d’une opportune et glaçante actualité.

 

Fondazione Querini Stampalia di Venezia © Fondazione Querini Stampalia - Venezia, 10 février 2021.

Fondazione Querini Stampalia / espaces de Carlo Scarpa, Venise© photo Le Curieux des arts Gilles Kraemer, mai 2019.

Giovanni  Bellini (Venise 1438/1440-1516), Presentazione di Gesù al Tempio, circa 1470. Huile sur bois. 82 x 106 cm.. Fondazione Querini  Stampalia di Venezia © Fondazione Querini Stampalia - Venezia.

Fondazione Querini Stampalia di Venezia © Fondazione Querini Stampalia - Venezia, 10 février 2021.

Revoir Bernardo Strozzi (Gênes 1581/82 - Venise 1644), La Vierge à l’Enfant, ca 1635-1638, les deux philosophes de Luca Giordano (1634- Naples -1705), 1652-53, l’Autoportrait de Jacopo Negretti, dit Palma il Giovane (1548 – Venise -1628), 1606-1608 ou d’Andrea Medulich, dit Le Schiavone (Zara 1510/15 - Venise 1563), La conversion de Paul, ca 1542. La présentation de Jésus au temple de Giovanni Bellini montrée sur un chevalet dessiné par Carlo Scarpa ou la salle des 67 toiles des années 1779-1792 de Gabriel Bella (1730 – Venise -1799) figurant des scènes de la vie vénitienne.

 

Fondazione Querini Stampalia di Venezia © Fondazione Querini Stampalia - Venezia.

Exposition, fort à propos, consacrée à une autre pandémie, la peste qui ravagea Venise; ici, seuls les XVIe siècle et XVIIe siècle sont étudiés : C'era una volta la peste. Venezia e le misure di contenimento del morbo tra '500 e '600.

Sans vaccin, alors que cette idée n’existait pas encore, sans disposer de thérapies comme aujourd’hui contre la Covid-19, la République de Venise dans sa spécificité d’une société marchande s’en remet aux seules mesures qui lui paraissent efficaces : désinfection, quarantaine, espacement, isolement préventif. Rien de nouveau aujourd’hui pour nous, des mesures que la planète Terre remploie depuis le début 2020, face au fléau de la pandémie du coronavirus.  Des ouvrages, des estampes, des cartes retracent l’histoire des grandes pestes, les routes de la propagation de ce mal, les hypothèses sur l’origine et la transmission de la maladie, la peur et la superstition.

Comment Venise luttait-elle contre la propagation de la peste ? Une section est dédiée à l’organisation sanitaire de la Sérénissime : les normes hygiéniques et les lazarets, les médicaments à base d’herbes et d’épices, les premiers équipements de protection individuelle pour les médecins avec le célèbre masque à bec, la robe en toile cirée et les lunettes appropriées. Le parcours s’achève avec les grands chantiers des églises du Redentore d’Andrea Palladio (vœux de la peste de 1575-1577) et de La Madonna della Salute de Baldassare Longhena (vœux de la peste de 1630), des expressions religieuses et de dévotions voulues comme des éléments de cohésion. Les pèlerinages, toujours vivaces, portent le témoignage de la ferveur vénitienne à l’égard de ces deux lieux nés de vœux. 

Une façon de regarder, dans le miroir du passé, une histoire pas si lointaine. Une confrontation nous plongeant dans une nouvelle et autre Inconnue que nous subissons et affrontons cinq-cents ans plus tard.  

 

Fondazione Querini Stampalia, pour l’instant, du mardi au vendredi et sur réservation

Venise - Venezia

Exposition C'era una volta la peste. Venezia e le misure di contenimento del morbo tra '500 e '600, commissariat Angela Munari. Dans les espaces de la Bibliothèque de la Fondation

9 février – 2 mai 2021.

Je renvoie vers le site consacré aux deux lazarets vénitiens http://lazzarettiveneziani.it/

 

 

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