Académie des beaux-arts – Alain Charles Perrot et Astrid de La Forest élus respectivement président et vice-présidente
Gilles Kraemer.
Au cours de la première séance de l’année, ce mercredi 6 janvier 2021, l’Académie des beaux-arts a procédé à l’élection de son bureau.
Alain Charles Perrot © Yann Arthus-Bertrand - Astrid de La Forest © Juliette Agnel / Académie des beaux-arts - Laurent Petitgirard © DR .
Alain Charles Perrot, membre de la section d’architecture, et Astrid de La Forest, membre de la section de gravure ont respectivement été élus président et vice-présidente de l’Académie des beaux-arts pour l’année 2021.
Laurent Petitgirard, membre de la section de composition musicale, est secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts depuis le 1er février 2017.
Alain Charles Perrot, vice-président de l'Académie en 2020, succède à Jean Anguera, membre de la section sculpture.
Astrid de La Forest a été élue le 1er juin 2016. Procédant à son installation le 27 juin 2018, Erik Desmazières soulignait dans son discours " vous êtes la première femme élue dans la section gravure. Il était temps car dans le paysage de l’estampe contemporaine on compte au moins autant de femmes que d’hommes de talent… ".
Astrid de la Forest © Juliette Agnel / Académie des beaux-arts.
Épée d'Astrid de la Forest © photographie Le Curieux des arts Gilles Kraemer, 27 juin 2018, cérémonie de la remise de l'épée.
Réalisée par le forgeron Maître d’art, sculpteur en couteau poétique, Pierre Reverdy, l’idée directrice de l’épée est la transposition du rendu des motifs des décors d’animaux en lien avec les gravures de l’artiste. Le choix du motif retenu découle de sa série d'estampes Conversations de singes, au carborundum avec l'ajout de quelques traits de pointe sèche. Une histoire de singes qu'elle a surpris en grande conversation dans la Ménagerie du Jardin des Plantes, les dessinant in situ. " C'est un modèle qui pose et fascine par les attitudes qu'il prend " rappelle cette graveur en évoquant ce sujet. Honneur était donné au patriarche surnommé " Pépé le Moko ", le premier dessiné puis gravé, qui nous regardait de ses yeux si grands ouverts. Naturellement, un singe modelé par l'artiste est assis sur le rouleau d'une presse de taille-douce. Les valeurs du damas ont été inversées pour obtenir un motif en gris sur fond clair, avec une patine particulière rappelant ses tirages des estampes. Le fourreau en noyer est gainé de galuchat de couleur "académique". La bouterolle est en bronze comme l'est la chape. Sur celle-ci la citation "Ars simia naturae " est inscrite, l’Art imite la nature, l’Art singe la nature.
Alain Charles Perrot © Yann Arthus-Bertrand
Épée d'Alain Charles Perrot © DR
Réalisée par le forgeron-coutelier Jean-Noël Buatois, lauréat du prix Bettencourt pour l’intelligence de la main, l'épée d’Alain Charles Perrot est composée d’un rappel symbolique des monuments ayant eu une importance dans le parcours de l’architecte. La lame et la fusée sont en acier damassé organique représentant la coupole du Grand Palais. Les proportions de l’épée sont tirées de l’élévation de la Sainte Chapelle. Une hermine figurant le Parlement de Bretagne apparaît au ricasso. La garde, sensuelle et en mouvement, représente une des danseuses du haut relief en pierre “la danse” de Jean-Baptiste Carpeaux installé en façade de l’Opéra Garnier. La sculpture a été acquise par un nuage de points tirés au laser et modélisée en 3D, positionnée pour offrir la meilleure ergonomie, en ajoutant les parties arrières noyées dans le bloc de pierre puis finalisée par le sculpteur Jean-Loup Bouvier.