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Publié par Gilles Kraemer

Gilles Kraemer, d'après les communiqués de presse    

 

 

Une chorégraphe entre sous la Coupole. Au cours de sa séance plénière de ce mercredi 2 décembre 2020, l’Académie des beaux-arts a élu Carolyn Carlson au fauteuil IV de la section de chorégraphie.

Carolyn Carlson dans "Les Fous d’or", 1975, photographie de Claude Lê-Anh. Exposition Carolyn Carlson à la BnF © Claude Lê-Anh / BnF, Arts du spectacle/Fonds Carolyn Carlson.https://www.lemonde.fr/culture/article/2014/01/02/carolyn-carlson-depose-cinquante-ans-de-travail-a-bnf-et-poursuit-son-elan_4342063_3246.html Carolyn Carlson dépose cinquante ans de travail à la BNF, et poursuit son élan. La chorégraphe américaine, qui a quitté le Centre chorégraphique national de Roubaix, a fait don de ses archives, soit dix mille documents.

Née en Californie en 1943, Carolyn Carlson se définit avant tout comme une nomade. De la baie de San Francisco à l’Université d’Utah, de la compagnie d’Alwin Nikolais à New York à celle d’Anne Béranger en France, de l’Opéra de Paris au Teatrodanza La Fenice à Venise, du Théâtre de la Ville à Helsinki, du Ballet de l’Opéra de Bordeaux à La Cartoucherie de Paris, de la Biennale de Venise à Roubaix, Carolyn Carlson est une infatigable voyageuse, toujours en quête de développer et faire partager son univers poétique. 

Héritière des conceptions du mouvement, de la composition et de la pédagogie d’Alwin Nikolais, elle arrive en France en 1971. Elle signe l’année suivante, avec Rituel pour un rêve mort, un manifeste poétique qui définit une approche de son travail qu’elle n’a pas démenti depuis : une danse assurément tournée vers la philosophie et la spiritualité.

Au terme "chorégraphie", Carolyn Carlson préfère celui de "poésie visuelle" pour désigner son travail. Donner naissance à des œuvres témoins de sa pensée poétique, et à une forme d’art complet au sein de laquelle le mouvement occupe une place privilégiée.

Depuis quatre décennies, son influence et son succès sont considérables dans de nombreux pays européens. Elle a joué un rôle clef dans l’éclosion des danses contemporaines françaises et italiennes avec le Groupe de Recherches Théâtrales de l’Opéra de Paris (en 1974 pour six années sur une invitation de Rolf Liebermann, directeur de l'Opéra de Paris) et le Teatrodanza à La Fenice. Elle a créé plus d’une centaine de pièces, dont un grand nombre constituent des pages majeures de l’histoire de la danse, de Density 21,5 (en 1973 à l’opéra Garnier) à The Year of the horse, de Blue Lady à Steppe, de Maa à Signes (à l'Opéra Bastille en 1997), de Writings on water à Inanna.

https://www.labiennale.org/en puis Biennale Danza 2002 pour les 41 minutes de  Writings on water. 

SIGNES. Chorégraphie Carolyn Carlson. Compositeur René Aubry. Compagnie Ballet de l’Opéra national de Paris. Décor Olivier Debré. Lumière Patrice Besombes. Costumes Olivier Debré. Avec Marie-Agnès Gillot, Kader Belarbi, Vincent Cordier, Amélie Lamoureux. Opéra Bastille, Paris. 27 juin 2008 © Laurent Paillier / photosdedanse.com.All rights reserved COPYRIGHT:Laurent Paillier.

Signes, Olivier Debré, Carolyn Carlson, 1997 © Opéra Garnier.

Signes, ballet de Carolyn Carlson fut créé par l'Opéra de Paris et présenté le 27 mai 1997 à l'Opéra Bastille,  avec comme danseurs étoiles Marie-Claude Pietragalla et Kader Belarbi. Ce ballet est le fruit de la rencontre entre la chorégraphe, le peintre Olivier Debré qui conçut les immenses toiles du décor et les costumes et la partition musicale originale de René Aubry. 

Élu au fauteuil IV de la section Peinture le 17 mars 1999, Olivier Debré décéda peu de temps après, le 1er juin.  https://fresques.ina.fr/en-scenes/fiche-media/Scenes00925/carolyn-carlson-et-olivier-debre-dans-signes.html  &  https://www.dailymotion.com/video/xu22ve

En 2006, son œuvre a été couronnée par le premier Lion d’Or jamais attribué à un chorégraphe par la Biennale de Venise. Fondatrice de l’Atelier de Paris-Carolyn Carlson à La Cartoucherie en 1999, elle a été, de 2004 à 2013, directrice du Centre Chorégraphique National Roubaix Nord-Pas de Calais et artiste associée au Théâtre National de Chaillot de 2014 à 2016 avec la Carolyn Carlson Company.

Carolyn Carlson, vue de l'exposition. Galerie Isabelle Gounod, Paris, 2020. Photographie : Rebecca Fanuele. Courtesy Carolyn Carlson & Galerie Isabelle Gounod.

En juin 2017, le musée La Piscine de Roubaix inaugurait un cycle de trois expositions en France présentant pour la première fois au public l’œuvre graphique de la chorégraphe. Dans un format propre à chaque lieu, l’exposition fut présentée au musée Toulouse Lautrec d’Albi au printemps 2018, chez agnès b. à Paris en juin 2018 et à la Chapelle du Méjan d’Arles de novembre 2019 à février 2020. Le catalogue Writings on water accompagnait ce parti-pris, Writings on water/écrits sur l’eau, de la pièce éponyme de la chorégraphe.

 

Carolyn Carlson, Slow heavy and blue, 1980. Encre de Chine sur papier vélin. 28 x 24 cm. Courtesy Carolyn Carlson & Galerie Isabelle Gounod.

" Durant ses années de formation à New York, alors qu’elle danse pour Alwin Nikolais, Carolyn Carlson côtoie l’avant-garde américaine des années 60 comme les musiciens Barre Philips, John Cage et Philip Glass, ou bien encore le philosophe et créateur lumière John Davis, qui devient son compagnon. C’est à cette époque qu’elle réalise ses premières encres, accomplies d’un souffle dans le cadre d’une initiation à la méditation zen. Elle y trouve une clé pour son travail de danseuse, la joie de faire des gestes spontanés sans idée en tête, seulement l’acte de faire (propos de l’artiste) et ne cessera dès lors d’unir sa pratique de la danse à celles, plus confidentielles, de la calligraphie et de l’écriture. ".

Carolyn Carlson présente, jusqu’au 20 décembre 2020, un ensemble de dessins à la galerie parisienne Isabelle Gounod.

 

Affiche de Signes, Opéra national de Paris, Opéra Bastille, 2013.

Créée par décret du président de la République en date du 9 octobre 2018, la section de chorégraphie est désormais composée de 4 membres : Thierry Malandain, Blanca Li, Angelin Preljocaj – élus tous les trois le 24 avril 2019 - et Carolyn Carlson.

Cette section est l’une des neuf sections de l’Académie des beaux-arts.

Au cours de cette même séance, Sabine Frommel (1958) et Francis Rambert (1954) ont été élus correspondants de l’Académie des beaux-arts, section d’architecture.

Carolyn Carlson

16 octobre - 21 novembre, prolongation jusqu’au 20 décembre 2020

Galerie Isabelle Gounod - 13, rue Chapon Paris 75003  http://galerie-gounod.com/

 

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