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Publié par Gilles Kraemer

Gilles Kraemer (d’après le dossier de presse et la captation des photographies sur un réseau social).

 

Vue de l'exposition Dans le tourbillon du tout-monde, Villa Médicis, juillet 2020. "Sculpture vestimentaire" de Jeanne Vicerial Photo © Daniele Molajoli. Captation sur le réseau social Facebook de la Villa.

Partir d’une dédicace. Partir d’une dédicace du poète et écrivain Edouard Glissant. « dans le tourbillon du tout-monde / amicalement » comme il l’écrivit sur son essai Poétique de la Relation – Poétique III (1990) offert à Lorenzo Romito. Commissaire de cette exposition que la Villa Médicis consacre à ses pensionnaires de l’année 2019-2020, Lorenzo Romito a fait sienne cette dédicace.

 

Vue  de l'exposition Dans le tourbillon du tout-monde, Villa Médicis, juillet 2020. Samuel Gratacep  Photo © Daniele Molajoli. Captation sur le réseau social Facebook de la Villa.

 

Une exposition déterminée par l’inattendu qu’elle tente d’accueillir, de partager, en s’abstenant de porter un jugement ou d’en prévoir les conséquences. Une exposition qui habite un espace « entre » : entre ce qui devait être fait, ce qui peut être fait et ce qui reste à faire, entre un avant déjà lointain et un après privé de certitudes. Une exposition qui peut également emprunter d’autres formes, tel un message adressé à ceux qui en ressentent le besoin, pour exprimer de la reconnaissance, du soutien, de l’aide, ou simplement une présence. Une exposition qui devient une œuvre en soi, collective, artistique, postale, peut-être même remise en main propre ; une manifestation qui choisit son public, va à sa rencontre et s’adresse à lui, témoigne de l’attention pour ce qu’il est en train de vivre et pour ce qu’il fait ou ne peut plus faire. Chaque envoi est une relation à tisser.

L’exposition explore ainsi des états, des gestes, des pensées, propose des œuvres déstabilisées qui lui donnent tout son sens, examine des façons de faire qui pourront rapidement devenir des comportements sociaux diffus ou seulement les souvenirs d’une époque qui nous a marqués, nous qui semblions échapper à toute empreinte et pensions être les auteurs incontestés de nos vies et de nos œuvres.Lorenzo Romito.

 

Vue de l'exposition Dans le tourbillon du tout-monde, Villa Médicis, juillet 2020. Wunderkammer (work in progress) de Sammy Baloji  Photo © Daniele Molajoli.  Captation sur le réseau social Facebook de la Villa.

Cette exposition collective réunit seize artistes et chercheurs pensionnaires œuvrant dans le champ élargi de la création, dans les domaines aussi variés que les arts visuels, l'architecture, le design, l'histoire de l'art, le cinéma, la musique, la littérature.

Les projets présentés sont le fruit des recherches, activités et réflexions nourries par les pensionnaires durant leur temps de résidence à la Villa Médicis, et qui par leurs contenus et leurs formes expressives, portent l’empreinte du  bouleversement de la pandémie du Covid-19 de ce printemps 2020. Les travaux exposés mettent en lumière l’articulation entre créations individuelles et projet commun, créent des ponts entre les disciplines et dessinent des trajectoires qui témoignent de ce moment si singulier de conscience collective.

Dans le tourbillon du tout-monde est une invitation à l’attention du public, un rendez-vous donné avec une exposition qui voit le jour après une période d’incertitudes. Ceci lui confère un relief particulier.

 

Samuel Gratacap, Pasquale. 125 x 100cm.. Impression pré-encollée sur papier intissé ©️ Samuel Gratacap (Sami Djo) DR Samuel Gratacap. Captation sur le réseau social Facebok de la Villa.

 

Mikel Urquiza. Photo Mohammad Khavari. Captation sur le réseau social Facebook de la Villa.

 

Louise Sartor, Dessin sur tablette / Disegni su tablet, 2019-2020. Photo © Daniele Malajoli. Captation sur le réseau facebook de la Villa.
 

Photo © Daniele Malajoli. Captation sur le réseau facebook de la Villa. Emprunt du texte sur ce réseau social . Dans le cadre de l’exposition des pensionnaires DANS LE TOURBILLON DU TOUT-MONDE, l’historienne de l’art Valentina Hristova réinterprète un chef d’œuvre de la Renaissance italienne à travers un tableau vivant : " La Pietà de Sebastiano del Piombo à l’épreuve du XXIe siècle ". Cette Pietà réalisée au milieu du XVIe siècle par le peintre vénitien Sebastiano del Piombo représente le Christ et la Vierge dans un paysage ténébreux ; une authentique " prière peinte " commandée par Giovanni Botonti, membre influent de la Chambre apostolique qui la destinait à l’église des Franciscains de Viterbe. Sa réalisation est le fait de deux génies : Michel-Ange pour le dessin et Sebastiano del Piombo - grand coloriste - pour la peinture. Mais qui sont les personnages photographiés aux côtés du tableau dans l’escalier monumental de la Villa Médicis ? Premier indice…l’élégant homme de lettres avec une plume à la main est Giovanni Botonti lui-même ! Ce « tableau vivant » imaginé par Valentina Hristova crée ainsi un passage à travers les époques et interroge l’originalité et l’intemporalité du discours énoncé dans ce chef d’œuvre de la peinture italienne conservé au Museo civico de Viterbe.

 
 

Les pensionnaires de la promotion 2019 - 2020 DR ministère de la Culture.  http://www.lecurieuxdesarts.fr/2019/08/les-16-nouveaux-pensionnaires-de-la-villa-medicis-academie-de-france-a-rome.promotion-2019-2020.html

 

Sammy Baloji (photographe et plasticien), Frédérique Barchelard et Flavien Menu (architectes), Benjamin Crotty (scénariste), Pauline Curnier-Jardin (scénariste et plasticienne), Bastien David (compositeur), Samuel Gratacap (photographe), Valentina Hristova (historienne de l’art), Mathieu Larnaudie (écrivain), François Olislaeger (dessinateur et auteur de bandes dessinées), Louise Sartor (plasticienne), Fanny Taillandier (écrivaine), Sébastien Thiéry (écrivain), Mikel Urquiza (compositeur) a imaginé l’installation “Il Quotidiano” en pleine période de confinement. Sept colonnes de journaux à l’allure fantasmatique frémissent légèrement sous l’action de ventilateurs, évoquant un calendrier d’enfermement où les jours se confondent avec les drames silencieux, Jeanne Vicerial (designer textile), Sara Vitacca (historienne de l’art) a mené une recherche sur la Villa Médicis et ses pensionnaires confinés pendant l’épisode de choléra qui frappa la ville de Rome en 1837. 

 

N'ayant pas eu la possibilité de me rendre pour l'instant à Rome, à la Villa, il me restait le communiqué et les images captées sur un réseau social pour donner l'envie de se rendre vite, vite, très vite au Pincio, lieu magique de l'Académie de France à Rome.

 

impossible de se lasser de l'escalier de la Villa Médicis, Rome, mis en lumière par Yann Kersalé   © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, février 2019

 

Dans le tourbillon du tout-monde

10 juillet - 13 septembre 2020

Académie de France à Rome – Villa Médicis

Commissariat de Lorenzo Romito

Catalogue.

La visite libre de l’exposition n'est pas autorisée. La visite guidée, d’une durée de 1h 30 est assurée par les guides de l'Académie de France à Rome, du lundi au dimanche (fermé le mardi). 15h00 : visite guidée en italien. 16h30 : visite guidée en français. 18h00 : visite guidée en italien⠀Informations et réservations sur https://www.villamedici.it/fr/expositions/

 

 

 

Prévue du 21 mars au 21 juin 2020, repoussée pour cause de pandémie du coronavirus, l'exposition I Peccati -  Johan Creten se déroulera du 15 octobre 2020 au 31 janvier 2021. Commissariat de Noëlle Tissier.  

Les œuvres de Johan - ancien pensionnaire de la Villa en 1996 - dialogueront avec celles de maîtres anciens : Lucas Van Leyden (1494-1533), Hans Baldung (1484-1545), Jacques Callot (1592-1635), Barthel Beham (1502-1540) &  Paul van Vianen (1570–1614), jalons de la réflexion de  cet artiste auquel le CRAC de Sète consacra, à l'automne 2016, une exposition  http://www.lecurieuxdesarts.fr/2016/12/la-nouvelle-traversee-de-johan-creten-a-sete.html

 

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