Première édition du Prix Pierre Giquel 2020- Article actualisé
La première édition du prix Pierre Giquel - en hommage à cet écrivain & poète et à l'initiative de Fabrice Hyber - sera présentée le 16 mars 2020. Le lauréat nominé se verra décerner une bourse de 15 000 €.
Le jury, composé d'artistes, de critiques et d'écrivains proches de Pierre Giquel, vu la délicatesse de la période [pandémie du Covid-19], préfère reporter la remise publique du Prix, initialement prévue le 17 mars au Musée de la Monnaie de Paris, à une date ultérieure.
Pierre Giquel © Photographie Laurent Moriceau.
Incarnant la figure singulière du passeur et du complice, Pierre Giquel (1954 - 29 décembre 2018) écrivait des textes critiques et poétiques avec les artistes, à la façon du regard intempestif. En trouvant les mots ou les phrases qui accompagnèrent nombre d’œuvres d’artistes vivants en train de s’élaborer et de se construire, il en devint le témoin et le conteur privilégié, des tous premiers textes de catalogues aux monographies consacrées. Fruit de ce long et incessant compagnonnage dans les arts visuels et son commentaire, les écrits de Pierre Giquel n’ont eu de cesse de conjuguer mélange des genres, non autorité et liberté de ton. Une trajectoire continue comme une certaine idée de la critique d’art et de son écriture : une forme littéraire et autonome, à la croisée de la variété, de la chanson et de la poésie.
(1) " Ses yeux verts sont tombés dans les miens / Dans la rue des bijoutiers au goût mortel / Mon unique tourment : revoir leur couleur perpétuelle / Malade par tous les miroirs / déformants / la morne ronde des garçons... ". Pierre Giquel in Tout a démarré un début d'hiver. Extrait du premier texte de MOÊMES.
" ...Si le cahier s'étouffe on comptera vivre assez longtemps pour entonner des moêmes des poèmes c'est le dernier espoir pour ressaisir l'humanité ". Pierre Giquel in Rire encore / une dernière fois. Extrait du dernier texte de MOÊMES.
Enseignant à l’école des beaux-arts de Nantes, Pierre Giquel a contribué à de nombreux catalogues d’expositions et revues d’art. Signature marquante des colonnes de artpress ou du quotidien Ouest-France depuis les années 1980, ses textes ont été édités dans diverses publications d’art contemporain et d’institutions tels le CAPC-musée d'art contemporain de Bordeaux, le Mac/Val à Vitry-sur-Seine, le musée d’Art moderne de la Ville de Paris, le Frac des Pays de la Loire.
Publié chez Flammarion et Hazan pour sa participation à des monographies d’artistes telles celles de Fabrice Hyber, François Morellet ou Pierrick Sorin, ses écrits ont donné lieu sous la forme d’expositions ou de livres d’artiste, à de multiples productions par le biais de chansons, lectures, pièces sonores ou œuvres d’art en collaboration.
Vaste recueil de 157 textes Les Géographies irrégulières, 2017, éditions Jannink, constituent une sélection qui compile le parcours de trente-cinq années de cette activité critique, poétique et littéraire. Des pages et des extraits de l’ouvrage sont disponibles et mis en ligne sur le site https://beauxartsnantes.fr/prixpierregiquel
Les candidats doivent envoyer parutions, documents ou enregistrements, par voie postale, avant le 1er février 2020, à l’adresse suivante : Prix Pierre Giquel, 59 rue de l’Aqueduc 75010 Paris ou par courriel prixpierregiquel@gmail.com.
Tous types et formats de document sont acceptés, et peuvent concerner des parutions ou des productions récentes, passées ou en cours. Informations : prixpierregiquel@gmail.com
Gilles Kraemer
d'après le communiqué de presse
(1) Pierre Giquel, MOÊMES, illustrations de Fabrice Hyber. 146 pages. Juillet 2018. Éditions du Regard.
Ce livre est un livre d'artistes réalisé par deux artistes qui se connaissent depuis de longues années, aussi la justesse, l'émotion, l'intimité qui s'en dégage nous entraîne dans des univers indissociables. Écrivain, poète et critique d’art, Pierre Giquel dans ce livre à deux voix, relate tout en allusion, une longue amitié, ainsi qu’une œuvre dont il a suivi la genèse. Au passage, avec la délicatesse qui est la sienne, il crée un mot, MOêMES, digne d’entrer dans le dictionnaire et qui définit admirablement la prose poétique et la teneur de son texte