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Publié par Gilles Kraemer

Jean Boggio, joaillier & orfèvre fête ses trente ans d'atelier dans un écrin d'or et d'argent, au cœur du Palais Royal, entre ministère de la Culture et Comédie Française.

 

Jean Boggio, bague Babel, vermeil et rubellite © photographie Le Curieux des arts Gilles Kraemer, décembre 2018. 

Jean Boggio est un joaillier, un joaillier d'histoires. Dans cette transmutation de l'or, de l'argent, avec parfois l'adjonction de pierres semi-précieuses ou précieuses, il nous raconte des histoires. Des histoires sourdant de son enfance, de son arrière grand-mère née dans un autre siècle, en 1881, veuve, toujours habillée de violet ou de parme, la couleur du deuil. Est-ce d'elle que Jean tient ce goût du violet quand il arbore cette couleur ? Elle le berça d'histoires et lui apprit le jeu du cadavre exquis. Dès 6 ans, il dessinait. Son souvenir le plus ancien ? Celui d'un phénix-paon (sic) faisant la roue, une roue cubiste. Étrange.  "Je joue avec mes rêves", se plaît-il à dire, "mais aussi mes angoisses. Et je fais mienne cette phrase : tout le monde n'est pas digne d'habiter la maison du bonheur, faut-il encore vouloir savoir en pousser la porte".  
 
Jean Boggio, bague sculpture à secret puisqu'elle recèle un minuscule livre avec les dessins préparatoires Pikotzea 2, 2016. Or, argent rodhié, 156 tsavorites, améthystes, turquoise, jade, 18 tourmalines, chrysoprase et agate verte. 4,5 x 4,3 x 5,2 cm. © photographie Le Curieux des arts Gilles Kraemer, BOZAR, Bruxelles, 4 septembre 2018.
Dans ses bijoux, ses créations, il invente d'éternels recommencements, dans le passé, le présent, le futur, la base de son travail. La modernité, c'est ne pas faire fi du passé. Son œuvre se construit d'éternels recommencements, de quêtes, de perception de voir, différemment. Sa franchise, c'est cette naïveté qu'il cultive, cette imperfection dans laquelle se mêle une quête de spiritualité et un respect des anciens tels René Lalique ou Benvenuto Cellini. 
 
Jean Boggio © photographie Le Curieux des arts Gilles Kraemer, décembre 2018.
Son travail de joaillier est sans limite, pour lui qui aurait aimé être architecte, dans un code lié à la joaillerie sans être lié aux codes de la joaillerie. Sa seule école est celle de la vie, pour un art porteur d'espoir et non de mort. Sa liberté est de rêver sans frontière ni interdit. Sa seule vérité ? Celle de l'atelier, dans ce "Bojoland" puisque c'est ainsi qu'il nomme son espace de travail, entre Lyon et Maçon. 
 
Gilles Kraemer
 
Jean Boggio joaillier & orfèvre, au cœur du Palais Royal
Galerie de Chartres, Palais Royal
Paris 1er
Jusqu'au 31 décembre 2018. Jusqu'à la fin janvier 2019
09 71 23 97 06 
atelier@jeanboggiofrance.com

jeanboggiofrance.com

 

www.lecurieuxdesarts.fr/2018/09/absolument-contemporains-les-bijoux-de-solange-thierry-de-saint-rapt-bozar-bruxelles-brussels-design-september.html

 

 

 

 

 

 

 

Jean Boggio,  bague Architecture, or, argent, rubis, diamants et calcédoine. Pièce unique © photographie Le Curieux des arts Gilles Kraemer, décembre 2018.

 

 

Au duc de Chartres, Palais Royal © photographie Le Curieux des arts Gilles Kraemer, décembre 2018.

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