Paris Tableau 2015, le meilleur de la peinture ancienne
Paris Tableau © Le Curieux des arts Antoine Prodhomme, présentation presse de Paris Tableau 10 novembre 2015
Un communiqué des plus lacunaire et sibyllin de ce 13 septembre, annonce que "Dès septembre 2016, Paris Tableau participera à la 28e édition de la Biennale Des Antiquaires au Grand Palais et apportera toute son expertise et son expérience, notamment par l’organisation d’un symposium." Et précise que "Paris Tableau a été créé en 2011 par un consortium de marchands de tableaux parisiens". Quel va être le devenir ce salon et comment se déroulera sa 6ème édition ? Où, quand, comment ? Conservera-t-il sa personnalité qui lui a permis, en cinq années, de devenir une manifestation incontournable pour les amateurs de peintures anciennes, périmètre élargi cette année jusqu'à 1900.
Marco di Giovan Battista dal Pino dit Marco Pino (Sienne 1521-1583 Naples), L'Archange Saint Michel. Huile sur toile, 122 x 84,5 cm © Porcini srl
La galerie napolitaine Porcini présente une huile de Marco di Giovan Battista dal Pino dit Marco Pino, artiste natif de Sienne, mort à Naples en 1583, L'Archange Saint Michel. Tableau datable des alentours des années 1550 dans lequel se devine l'influence de Michel-Ange dans la disposition des corps aux pieds de l'archange, des corps vus avec une approche de sculpteur. Buonarotti n'hésitant pas à le considérer l'égal de Raphaël "almeno in ugual considerazionze di Raffaello d'Urbino.".
Giovanni Francesco Barbieri, dit Guercino ou le Guerchin (Cento, 1591 - Bologne, 1666), Saint Joseph et son bâton fleuri. Huile sur toile, 128.2 x 101 cm © Moretti
Chez Moretti, Saint Joseph et son bâton fleuri par le Guerchin, lève les yeux au ciel, alors qu’il tient un bâton fleuri dans sa main droite. Selon des sources apocryphes, les prétendants de la Vierge Marie étaient tenus de se présenter auprès du grand prêtre munis d’un bâton ; celui de Joseph fleurit dès son entrée au temple et il a fût désigné comme le fiancé de Marie (600 000 euros).
Agostino Tassi (Ponzano Romano (Rome),1578 – Rome, 1644), Le Départ de la reine de Saba, huile sur cuivre (ovale) 40 x 30 cm. Provenance : Rome, collection Busiri Vici (1903-1989). Ce cuivre ovale, situé vers 1621-1622 par Marcel Röthlisberger, anticipe par la description de ce paysage, les vues de Claude Lorrain © Galerie Canesso, Paris
Louis Émile Pinel De Grandchamp (Beaune 1831 - 1894 Paris), Portrait d'un jeune enfant en habit oriental avec ses jouets. Huile sur toile, 118 x 90 cm. Signé, inscrit et daté "E. de Grandchamp / Le Caire, 1860" © Rafael Valls Limited
Juan Gonzalez de Mier (vers 1640 ? – actif à Mexico entre 1662 et 1717), Le Cinquième commandement : Tu ne tueras point ou La Mort d’Amasa, vers 1698. Huile sur panneau avec des incrustations de nacre, 44 x 60 cm. Signé et titré en bas à gauche: Ju. Gons. fe / Praeceptum. / V / non occides © galerie Terrades
C’est avec la force de la tradition plastique importée d’Europe et les profondes racines indigènes du Mexique qu’émerge l’art de la vice-royauté en Nouvelle-Espagne au XVIIe siècle. Se développe une nouvelle forme d’expression picturale : les surprenants enconchados, peintures sur marqueterie de nacre incrustée dans des panneaux de bois ou collée sur toile, le terme venant de l’espagnol concha, le coquillage. Aujourd’hui très rares (environ 200 pièces conservées), les enconchados étaient des objets de luxe destinés aux classes aisées de la société mexicaine ou à l’exportation en Espagne. La galerie Terrades présente de Juan Gonzalez de Mier Le Cinquième commandement : Tu ne tueras point ou La Mort d’Amasa. La composition dérive d’une estampe flamande, une gravure au burin réalisée vers 1587 par Adriaen Collaert d’après un dessin de Martin de Vos. Les personnages principaux ainsi que la ville placée à l’arrière-plan sont réalisés avec une marqueterie de morceaux de nacre, dont l’éclat est ensuite atténué par l’application de couches de peintures destinées à unifier l’ensemble.
Hubert Robert (Paris, 1733 - Paris, 1808), La Balançoire. Huile sur toile, 40,4 x 32 cm © galerie Talabardon et Gautier
Hubert Robert (Paris, 1733 - Paris, 1808), Le Montreur d’ours. Huile sur toile, 40,5 x 31,8 cm © galerie Talabardon et Gautier
Carl Gustav Carus (Leipzig 1789-1869 Dresde), Étude de paysage, vraisemblablement le parc de Rosental, près de Leipzig. Technique mixte sur carton, 40.5 x 27cm. Au verso inscription : "Hiermit bestätige ich, daß umstehendes(?) Bild/eine Originalarbeit von C. G. Carus ist, dessen/Urenkel Unterzeichnenter ist. F. Rietschel/ erregierungsbaurat/ Dresden d. 18.5.23.die Richtigkeit obiger Angaben bestätigt Prof Th. Krause./ Restaurator d. Staatl. Gemäldegalerie/ Dresden" © Arturo Cuéllar
Frans Pourbus le Jeune (Anvers 1569 - Paris 1622), Marguerite de Gonzague, duchesse de Lorraine (1591 - 1632). Huile sur toile, 102 x 78 cm.. 1606. Teh Weiss gallery © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, présentation presse de Paris Tableau 10 novembre 2015.
Œuvre de commande, vraisemblablement de la part de son futur époux Henri II, duc de Lorraine auprès de Frans Pourbus, Marguerite de Gonzague est un éblouissant portrait comme la galerie londonienne Weiss en présente, car spécialiste de portraits de l'époque Tudor et Stuart et de l'Europe du Nord. Ceux qui connaissent son stand à la Tefaf, toujours tendu de rouge et plongé dans une légère obscurité propice à l'émergence de portraits en pieds d'hommes et de femmes vêtus de leurs plus beaux habits et arborant leurs bijoux, ne seront pas étonnés de trouver ici ce magnifique portrait pour lequel un peu plus de 2 millions d'euros sont demandés. Tableau tout en symbole avec des fleurs d'oranger dans ses cheveux, la chaîne d'or enroulée autour de ses doigts, sa main posée sur son ventre.
Gilles Kraemer
Paris Tableau
11 - 15 novembre 2015
Palais Brongniart, Place de la Bourse, Paris
Frans Pourbus le Jeune (Anvers 1569 - Paris 1622), détails de Marguerite de Gonzague, duchesse de Lorraine (1591 - 1632). Huile sur toile, 102 x 78 cm.. 1606. Teh Weiss gallery © Le Curieux des arts Gilles Kraemer, présentation presse de Paris Tableau 10 novembre 2015.
Vues de Paris Tableau © Le Curieux des arts Antoine Prodhomme, présentation presse de Paris Tableau 10 novembre 2015.